Des jeunes envahissent une base de vie turque

La fin de semaine dernière a été très mouvementée à Mostaganem. Ainsi, plusieurs jeunes ont observé un sit-in de protestation dans l´enceinte même de la base de vie de la société turque chargée de la réalisation du barrage Beni Ifrane, dans le cadre du géant projet appelé le couloir Mostaganem-Arzew-Oran (MAO). Près d´une centaine de jeunes se sont introduits dans la base de vie de la société turque et ont revendiqué, sur place, leur droit à l´embauche et à l´emploi. La quasi-totalité des jeunes qui se sont révoltés sont habitants des douars des Beni Ifrane, Sour, et Hchachta, relevant des communes de Sidi El Khier. Une première dans les annales de la région. Selon des indiscrétions, les responsables de la société turque ont du mal à contenir la colère des jeunes qui se sont introduits à l´intérieur de la base de vie. Sur place, les responsables, réalisateurs du projet, se seraient retrouvés dans une gène totale et pris dans un engrenage sans précédent. Il s´agit notamment de la gestion d´un lot important de demandes de recrutement qui auraient été expédiées par les demandeurs d´emploi. Des demandes qui risquent de rester lettre morte, apprend-on. Cela dit, se prononcer sur un hypothétique recrutement, du moins pour le moment, serait «mensonger», apprend-on de sources proches du dossier. La société a déjà procédé au recrutement de pas moins de 600 personnes de la main-d´oeuvre locale. Aussi, le réalisateur du projet, n´aurait pas dissimulé ses appréhensions quant à la réédition, à l´avenir, de telles manifestations. Les délais de réalisation pourraient être compromis, selon un responsable de la société turque, si de telles manifestations se répètent. D´autant que la livraison du projet en question est prévue pour l´année 2009. Et le ministre des Ressources en eau a, dans un passé récent, été, à la fois, très explicite et catégorique quant au respect des délais de réalisation du barrage et sa réception tels que prévus. Le projet a, auparavant connu plusieurs perturbations dont, entre autre, la résiliation du contrat liant le département de Abdelamlek Sellal et la société allemande, qui a été désignée comme premier réalisateur. Le motif évoqué, à l´époque, était la nécessité d´accélérer la cadence de réalisation. Le système de transfert d´un volume de 155 millions de m3 d´eau par an et l´alimentation des villes situées sur le couloir Mostaganem-Arzew-Oran. Ainsi, la wilaya de Mostaganem sera alimentée par un volume de 45 millions m3/an tandis 145 millions m3 seront destinés à la wilaya Oran.