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ORAN

Des dizaines d'immeubles sans ascenseurs

Une enquête sur les ascenseurs menée récemment par un groupe d'étudiants a révélé que seuls 30% des ascenseurs d'un échantillonnage de 200 unités, sont opérationnels.

Les occupants des bâtiments des cités Aadl est de la ville d'Oran sont en colère. Pour cause, les ascenseurs ne fonctionnent pas. «Nous avons des tours de 16 étages sans ascenseurs, à l'exemple du bloc 6 de la cité 1063 Logements location-vente», a-t-on affirmé, ajoutant que «les deux ascenseurs de cette tour sont tombés en panne et l'agence a refusé de les réparer». «Nous avons frappé à toutes les portes, en vain», ont regretté plusieurs occupants d'un bâtiment, contraints d'emprunter les escaliers pour rentrer chez eux. En 2012, les mêmes habitants ont, dans un courrier expédié au ministère de l'Habitat, détaillé le calvaire qu'ils endurent quotidiennement.
Dans leur requête, ils ont demandé l'ouverture en urgence d'une enquête ministérielle pour «mettre toute la lumière sur les causes de la dégradation du cadre de vie dans cette cité réceptionnée fin novembre 2005».
Les habitants de cette cité restent surtout excédés par les pannes fréquentes et à répétition des ascenseurs, indispensables pour les locataires des étages supérieurs des tours de 16 étages. Ils avertissent que le rafistolage des ascenseurs est une menace potentielle pour la vie des locataires.
Le problème des pannes à répétition n'est pas spécifique à cette cité. Les coacquéreurs de la quasi-totalité des blocs des quatre cités Aadl (1377 Logements, 1063 Logements, 937 Cosider et 1 196 Logements sont confrontés régulièrement aux pannes répétées et prolongées des ascenseurs.
L'Algérie peut -elle envisager la réalisation un jour de gratte-ciels? Pas de sitôt tant que les ascenseurs ne semblent pas constituer l'une des premières priorités. Une enquête sur les ascenseurs menée récemment par un groupe d'étudiants a révélé que seuls 30% des ascenseurs d'un échantillonnage de 200 unités sont opérationnels. L'étude a été basée sur des micros échantillons au niveau de toutes les catégories de quartiers, allant des immeubles du centre-ville aux ensembles immobiliers anciens et nouveaux.
Les enquêteurs ont constaté que c'est indéniablement au centre-ville que les habitants souffrent de ce manque, alors que matin et soir, ils regardent impuissants un appareil vieux de plusieurs décennies, tombé en ruine. Certains appareils s'arrêtent au milieu des étages d'autres «stationnés» au rez-de-chaussée, ont été carrément laminés et vendus en pièces détachées. Pour les habitants qui ont encore la chance de bénéficier de ce moyen très commode, la recette n'est nullement magique, mais due au fait que leur immeuble est géré par un syndic qui veille à ce que toutes les parties communes soient entretenues.
En contrepartie, les copropriétaires paient des charges mensuelles comme au bon vieux temps. La majeure partie des ascenseurs du centre-ville, notamment ceux des anciennes cités, offre une image à la fois hideuse et désolante. «Ici, les habitants ont même oublié cet avantage et nombreux sont leurs enfants qui ne le connaissent même pas, étant donné que les cages d'ascenseurs ont été squattés à d'autres fins», a déploré un habitant du centre-ville.
La situation qui est presque semblable est de visu perceptible au niveau des ensembles immobiliers dits récents. «Plusieurs immeubles, récemment construits présentent des signes d'abandon», a-t-on indiqué. Le cas des cités Aadl en est le meilleur exemple.
Dans un autre son de cloche, des sources proches de la direction régionale de l'Aadl ont indiqué que le «manque de civisme constitue le facteur principal quant à la dégradation prématurée de ces ascenseurs transformés en monte-charges dès le premier jour». «Les ennuis techniques sont nombreux vu le manque de retenue des colocataires tant que ces derniers estiment que ces appareils ne leur appartiennent pas», a-t-il regretté, ajoutant que «pour d'autres, notamment chez les enfants et les adolescents, ces équipements sont devenus des moyens de distraction».

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