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CODE DE PROCÉDURE PÉNALE

Des avocats débattent des réformes à Boumerdès

les absents ont eu tort car les débats ont été d'un haut niveau.

Hier, les salles d'audience de la cour de Boumerdès n'avaient pas fait relâche. La raison a été l'organisation d'une journée d'étude autour des dernières modifications du Code de procédure pénale, par le bâtonnat de Boumerdès, une structure née le 12 juillet 2009 suivant l'arrêté n°63-2009 en date du 4 novembre 2009 et qui en est à son deuxième bâtonnnier, Ahmed Benantar élu juste après Maître Ahmed Djaäl. L'alternance avait fonctionné. Hier donc, le conseil de l'Ordre avait eu le plaisir d'accueillir plusieurs magistrats dont Ramdane Bezzi président de la cour de Tizi Ouzou, Mazouni, Mohamed Fatek et Fatima Laouche commissaire d'Etat et présidente du tribunal administratif de Boumerdès. Il y avait aussi et surtout Ahmed Saï le bâtonnier national, Abdelmadjid Silini, bâtonnier d'Alger, Djillali Bellala, procureur général de Sétif et le bâtonnier Yahia Bouamama de Blida et Maître Menad.
Le programme était plutôt riche et varié car il a tourné autour de sept axes majeurs des textes de loi. Cela avait débuté par la garde à vue par Maître Abdenasser Affif Chaouche, la comparution immédiate par le professeur Ramdane Ghanaï, la médiation par Maître Mohamed Sahraoui, la détention préventive et la liberté provisoire par Maître Ali Mebarki, prof à Tizi, de l'ordonnance en matière pénale, par le professeur à la faculté de Blida Mohamed Hazit, le pourvoi par Abdelhak Mellah avocat qui avait comme modérateur le bâtonnier de Sidi Bel Abbès et le rôle de la défense par Maître Mohamed Tadjer. Toutes les interventions ont duré 20 minutes. Chacune et cela devant une assistance contenue dans deux salles d'audience avec la visioconférence. Ce qui a fait plaisir, c'est la présence de 12 bâtonniers et huit représentants qui ont rehaussé cette importante journée à marquer d'une pierre blanche. Par contre, une énorme tache noire.
L'absence totale du ministère de la Justice, ce qui a soulevé l'ire de plusieurs jeunes avocats qui considèrent comme un signe d'indifférence vis-à-vis des robes noires. Un membre du conseil de l'Ordre siffle: «O.K, le ministre est revenu du Caire harassé, mais où sont passés ses conseillers?»
Depuis sa création, la bâtonnat de Boumerdès considère comme une mise sur un strapontin de «Rocher noir» qui est à la porte de la capitale.
D'ailleurs, les absents ont eu tort car les débats ont été d'un haut niveau: il s'agissait de débattre les profondes réformes chères à Tayeb Louh, ce ministre qui a toujours appelé à une franche collaboration magistrature-avocats.
Les commentaires allaient bon train. Durant les débats, plusieurs intervenants ont mis l'accent sur la confiance réciproque, car sur le terrain nous sommes loin d'une mer tranquille! Il y a beaucoup de dépassements dans les salles d'audience, dans les couloirs et bureaux de l'instruction et même du côté adjoints de procureurs généraux. Un bâtonnier s'est dit solidaire avec les réformes à condition que l'on associe souvent l'autre robe noire.
La veille cependant, lors des assises des bâtonniers du pays, Daoudi Medjrer était bel et bien présent et a dû noter les doléances des bâtonniers de Batna, Blida, Constantine, Alger, Tizi Ouzou, Bouira, Sidi Bel Abbès, Médéa, Mascara, Ouargla, Sétif et Boumerdès ainsi que les délégués de Tlemcen, Annaba, Oran, Oum El Bouaghi, entre autres.
Une chose est certaine, le bâtonnat national est toujours costaud, prêt au dialogue et se dit debout aux côtés de la réforme de la justice initiée par Bouteflika, «ce qui ne veut nullement signifier que nous avalerons des couleuvres sans réagir. Une réforme doit être bénigne en vue de renforcer le secteur qui tend à bâtir (enfin), un Etat de droit réel sans faille», siffle une avocate de Réghaïa, vite relayée par un confrère de Boudouaou, pour ce qui est dans la transparence dans la démarche de tous et de préciser: «Je dis bien tous!». Il faut aussi souligner la haute qualité du débat général qui n'a duré que 30 minutes, ce qui a largement suffi juste avant la clôture de cette mémorable journée.

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