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ABDERAZZAK MAKRI ET LA PRÉSIDENTIELLE DE 2019

De l'entrisme "enveloppé" de surenchère

Le MSP doit rencontrer les dirigeants du RCD, d'El-Adala et d'El-Bina au courant de la semaine prochaine.

Le président du MSP, Abderezzak Makri, vise-t-il plus de postes ministériels? Veut-il plus de place au sein d'une éventuelle alliance? Pour les observateurs de la scène politique, c'est la seule motivation de ce parti rompu aux techniques de l'entrisme politique comme l'est d'ailleurs la matrice dont il est issu, la confrérie des Frères musulmans. L'on comprend d'ailleurs pourquoi Makri qui a inscrit son initiative dans le cadre de la prochaine élection présidentielle, maintient encore le suspense sur sa participation ou non de son parti. Plus le flou est entretenu, mieux c'est. Une manière comme une autre de faire dans la surenchère, mais aussi de laisser la porte ouverte pour... l'entrisme. Ses conseillers, très imprégnés des expériences turque et tunisienne, lui auraient-ils conseillé qu'il était plus facile de changer le système de l'intérieur que de rester un éternel opposant?
Il a indiqué jeudi à Alger que «la question de la participation de son parti à la présidentielle et le choix de son candidat seront tranchés lors de la session du conseil national d' octobre prochain». A ce propos, Makri, qui semble écarter l'option d'un mandat supplémentaire pour le chef de l'Etat, a déclaré récemment que «s'il y a consensus entre les partis au pouvoir et l'opposition sur une personnalité, le MSP s'inscrit dans cette optique. Mais s'il n'y pas consensus, son parti sera libre de sa position». Lors de sa rencontre avec le FLN et le RND, il leur avait indiqué que «la candidature du président Bouteflika n'est pas le choix de sa formation». A travers son initiative, qui «n'est pas limitée dans le temps», le MSP considère l'élection présidentielle d'avril 2019, comme «une opportunité pour trouver une issue à la crise multidimensionnelle (politique, économique, sociale et géopolitique) qui secoue le pays». A propos du bilan de la série de rencontres tenues par sa formation avec différents partis, il a souligné que «ce n'est pas peu que la plupart de la clase politique partage le même diagnostic sur les difficultés liées au volet économique et social. L'Algérie traverse une situation très inquiétante, les perspectives d'avenir le sont aussi, et aucun parti ne pourra sortir à lui seul le pays de l'impasse politique où elle est enfoncée, empêtrée». A l'occasion de sa rencontre avec le MSP, Amar Ghoul a réitéré «son soutien inconditionnel au chef de l' Etat qu'il soutiendra s'il décide de se porter candidat».Evaluant l'opération de présentation de l'initiative à certaines formations politiques, il a indiqué: «il est vrai que l'approche politique est encore objet de débat, nous sommes satisfaits, toutefois, du consensus concernant les autres dimensions, ce qui est de nature à garantir la poursuite des consultations entre les différentes acteurs de la classe politique». Pour les dirigeants du MSP «cette initiative n'est pas limitée dans le temps». Ils insistent sur le fait que «la prochaine présidentielle constitue une occasion pour la mettre en oeuvre». D'autre part, pour la première fois, depuis son lancement, l'initiative du MSP est soutenue dans tous ses volets et approches par un parti politique, en l'occurrence El-Moustakbel de Abdelaziz Belaïd. Mercredi dernier, le président de ce parti s'est déclaré «favorable à l'idée de trouver un consensus autour de l'approche économique et politique dans l'objectif de sortir de l'impasse politique». Dans ce sens, Makri a soutenu qu'«aujourd'hui, nous confirmons que le problème ne se pose pas avec les partis politiques de l'opposition lesquels dénoncent, à l'unanimité, la crise politique qui plombe le pays. Le problème se pose clairement avec les partis du pouvoir...». Abderrezzak Makri ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Des rencontres entre dirigeants des partis El-Adala, du RCD, d'El-Bina, sont prévues pour cette semaine avant d' enchaîner avec des personnalités nationales et des organisations de masse. En octobre, ce parti prévoit d'organiser des meetings dans les 48 wilayas pour faire de son initiative une question de société. S'agissant du bilan de ses rencontres, le président du MSP prétend que «son initiative a secoué la scène politique. Et ce n'est pas rien, elle a fait sortir les acteurs politiques de leur silence et relativiser la perspective d'un autre mandat pour le président sortant...». Sur un autre plan, il a précisé que «c'est très important que l'opinion publique se soit emparée du principe de la non-intervention de l'armée dans la vie politique...». Enfin, d'après Makri, le MSP est parti du constat qu' aucun parti ne peut sortir le pays de la crise à lui seul, sans entente entre les différentes forces nationales autour d'un consensus national, discuté et débattu par toutes les parties, qui repose sur quatre axes essentiels: économique, social, politique et international. Concernant la mise au point du vice-ministre de la Défense, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, Makri soutient que «les mots forts de la déclaration de Gaïd Salah, ne lui sont pas destinés». Pour rappel, le patron du MSP a appelé l'ANP pour s'impliquer, en garantissant et accompagnant la transition démocratique. Un appel jugé tout simplement irréaliste. Il a reçu d'ailleurs, une cinglante réponse en bonne et due forme de l'institution militaire.

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