L'Expression

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CRISE À LA SNTF

Combien coûte une journée de grève?

Les responsables des services concernés sont-ils conscients des pertes astronomiques accumulées?

Le débrayage des conducteurs de train de la Sntf est-il une affaire d´Etat? Les revendications élémentaires des protestataires dépassent-elles la direction de la société? Une chose est sûre: l´origine de cette grève ne «justifie» aucunement l´ampleur prise par cette dernière. Les grévistes réclament la révision des primes de rendement individuelle (PRI), de rendement kilométrique (PRK) ainsi que l´indemnité de déplacement du régime particulier (Idrp).
Réunies, ces trois primes s´élèvent à 860 dinars. Multipliées par le nombre global des employés, elles sont pratiquement insignifiantes. Pourtant, la résolution définitive de ce problème est renvoyée aux calendes grecques. Le mouvement de protestation est à son 6e jour. Une question mérite d´être posée. Les responsables des services concernés sont-ils conscients des pertes astronomiques accumulées depuis le début de la grève? Le chiffre est en milliards. Les pertes seront inestimables si les grévistes campent sur leur position. Le communiqué envoyé, mardi, par M.Abdelhamid Derradji, secrétaire général de la Fédération nationale des cheminots n´a pas abouti aux résultats escomptés. Tous les grévistes rencontrés au dépôt de Belouizdad, crient à une «discrimination sans précédent», entre les différents services de la Sntf. «On en a marre de cette politique de tout-va-bien, même si rien ne va plus. C´est une technique de l´administration» précise un représentant syndical. Les grévistes réclament, à cor et cri, l´intervention du directeur général de la Sntf, M.Abdelhamid Lalaïmia. Il convient de préciser que les conditions dans lesquelles exercent les conducteurs de train sont déplorables.
Nombreux, parmi eux, ont eu des problèmes auditifs dûs à la nuisance sonore. D´autres ont contracté des rhumatismes, des hernies discales...et des maladies psychiques. Toutes ces pathologies, pour ne citer que celles-ci, ne sont pas considérées comme des maladies professionnelles.
L´Algérie qui fait partie de l´Union internationale des maladies des chemins de fer ne brille qu´en théorie.
Autre point nodal qui a mis tous les grévistes dans tous leurs états, concerne les heures supplémentaires qui demeurent impayées. «Si la loi exige de nous un volume horaire de 40 heures par semaines, on se retrouve avec 8 de plus.» Une aberration, a jugé un délégué syndical, sous le couvert de l´anonymat. La prime de congé est une autre raison, ayant poussé ces grévistes, à monter au créneau aux fins d´exprimer leur ras-le-bol. «Cette prime représente, comme le stipule l´un des articles de la convention collective datant de 1996, 1/12 du salaire annuel perçu par le travailleur», précise M.Arab Mouloud, représentant des conducteurs de train de l´Algérois. En d´autres termes, elle est l´équivalent d´un 13e mois. Cependant, les protestataires ne perçoivent que des sommes «insultantes» de 2500, 4000...et 6000DA. «Les textes de lois évoluent, sans résultat malheureusement», ajoute M.Arab. 10 heures passées, trois responsables, MM.Sadi, Meguini et Farès, respectivement directeur régional ferroviaire, directeur financier et directeur d´infrastructure, ont tenu une réunion avec des délégués des cheminots. «Rien de nouveau. C´est de la surenchère» précisent les délégués interrogés. Approché, M.Sadi n´a soufflé mot. Le feuilleton est loin de connaître son épilogue.

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