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RENTRÉE SCOLAIRE À BÉJAÏA

Colère dans plusieurs écoles primaires

La colère prend forme dans certains établissements scolaires à Béjaïa. Les parents sont mécontents des conditions d'apprentissage de leurs progénitures et entreprennent de protester.

Les élèves de l'école primaire du quartier périphérique Sid Ali Labhar dans la commune de Béjaïa ont été hier désagréablement surpris en pénétrant dans leurs salles de classes. Le désagrément a touché également leurs enseignants qui découvrent les locaux pourvus de tables en nombre insuffisant. Selon les témoignages des enseignants, les élèves sont contraints d'occuper des tables à trois et certains de suivre les cours debout au fond de la classe. Ces insuffisances en matière de mobilier s'ajoutent à la structure, dont le nombre de classes est inférieur au nombre de divisions, ce qui oblige le recours à la double vacation déjà de mise depuis plusieurs années. Hier la colère était de mise. Les parents d'élèves et les enseignants ne savaient plus à quel saint se vouer. Unanimement, ils dénoncent la mauvaise préparation de la rentrée par le responsable de l'établissement, qui aurait pu, selon leurs dires, prendre des mesures adéquates avant la rentrée des élèves. «Le nombre d'élèves par division était connu bien avant la rentrée, je ne comprends pas comment on n'a pas pensé équiper l'établissement suffisamment en tables et chaises», s'insurge un parent, qui nous a contactés par téléphone. Le chef de l'établissement est vite tombé en disgrâce avec ses enseignants auxquels il aurait intimé d'entamer le travail en dépit des conditions qui ne s'y prêtent pas. Du coup, ils ont décidé de protester dans l'après-midi par un refus de rejoindre les salles de cours. Les parents de leur côté comptent fermer l'établissement aujourd'hui en signe de protestation contre les conditions d'accueil de leurs progénitures et exiger l'installation dans les plus brefs délais de salles préfabriquées ou des chalets, comme cela a été préconisé par le ministère de tutelle pour pallier la surcharge des classes et la double vacation.
La surcharge des classes et la double vacation restent les points noirs de la présente rentrée scolaire à Béjaïa, qui ne touchent pas seulement cette école, mais également deux autres dans la même commune de Béjaïa, qui ont connu eux aussi la tension hier. Deux autres écoles primaires, dont Ibn Rochd, souffrent du même fléau induit essentiellement par l'extension urbanistique des cités, qui n'a pas eu d'effets positifs sur les infrastructures scolaires existantes pour répondre aux besoins du moment. Ce fléau de la surcharge des classes et de la double vacation n'est pas propre à la ville de Béjaïa. Cette année, même les régions rurales ne sont pas épargnées. A Barbacha, Féraoun, Seddouk et bien d'autres localités les parents sont inquiets des conditions d'apprentissage de leurs enfants dans les établissements locaux. Ces régions qui, il n'y a pas si longtemps, voyaient les écoles primaires fermées l'une dernière l'autre, en raison de l'exode rurale, subissent aujourd'hui le phénomène inverse. Serait-ce l'exode inverse qui se produit? Ou alors s'agit-il du manque d'infrastructures? On est tenté de croire à la première hypothèse sachant les conditions de vie dans les cités urbaines de Béjaïa et surtout la qualité de l'enseignement qui y est prodigué. La double vacation continue à toucher durement de nombreux établissements primaires de la wilaya de Béjaïa, notamment dans les grands centres urbains. La constat est des plus clairs et commence à susciter des mécontentements. Les 203 000 élèves qui ont rejoint hier leurs bancs d'écoliers dans leurs établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa n'ont pas été accueillis dans les mêmes conditions. Encore une rentrée sans trop de clairvoyance.

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