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L'OPPOSITION ET LES LÉGISLATIVES

C'est chacun pour soi...

L'évidence est que l'opposition n'a pas pour dégager ni s'entendre, une liste commune en vue d'affronter les «partis au pouvoir».

Les partis de l'opposition n'arrivent pas à dégager un consensus sur leur participation ou non aux prochaines législatives. Ils ont alors laissé le soin à chaque parti de prendre la décision qu'il juge utile. C'est du chacun pour soi. Une manière d'esquiver une éventuel échec cuisant lors de cette élection?
L'Instance de suivi affirme qu'elle n'empiétera pas sur «les décisions souveraines des partis politiques de l'Icso par rapport à la participation ou non aux élections prochaines». Comme s'il a déjà réglé le sort de cette élection, Ali Benflis a estimé à l'issue de la réunion à huis clos de l'Icso que «l'opinion politique nationale dominante se désintéresse de ces élections qui ne règleront en rien la crise multidirectionnelle que traverse le pays».
Les membres de l'Instance de consultation et de suivi de l'opposition(Icso), ont signé, hier, son entrée politique à l'occasion de la rencontre tenue au siège du parti Talaie El Houriyet.
Adopter et définir les suites à donner au projet d'un mémorandum déjà élaboré sont les principaux points de l'ordre du jour de cette réunion qui entre dans le prolongement de la réunion tenue au siège du RCD. Ce mémorandum épingle le pouvoir sur «l'impasse politique totale, aggravée par la recrudescence des atteintes aux droits, aux libertés et à la pratique politique ainsi que par l'adoption récente des lois organiques portant sur le régime électoral et la prétendue haute instance indépendante de surveillance des élections», explique Benflis. «Toutes les promesses de la révision constitutionnelle, présentées par le régime comme ouverte et prometteuse ont fini par être démenties», indique-t-il. Les droits et libertés ne sont plus protégés qu'auparavant, bien au contraire. «Le pluralisme politique est toujours menacé par la tentation du régime de conforter l'hégémonie de ses clientèles politiques traditionnelles.
La Haute instance indépendante de surveillance des élections ne présage rien de bon pour les échéances électorales à venir tant qu'il est évident qu'elle n'est qu'un nouvel instrument dont s'est doté le pouvoir pour perpétuer à son bénéfice la tricherie politique et la fraude électorale», a-t-il ajouté. Face à la crise économique à laquelle il n'a toujours pas pu apporter le début d'une réponse, le pouvoir opte pour ce qu'il sait faire de mieux: «Faire taire toute voix qui lui attribue la première responsabilité dans cette situation, et qui lui signifie qu'il n'est pas le mieux placé pour en sortir le pays», a souligné Ali Benflis lors de son allocution d'ouverture de la rencontre d'hier. Son second message est que «le régime entend continuer sa gestion hégémonique du champ politique et qu'il n'en accepte que la configuration qui lui assure une emprise totale sur tous les segments de la vie politique nationale». Il estime que «ce genre de gestion est vitale pour le régime, car sans elle, il n'y a pas d'avenir». Son troisième message est que la tricherie politique et la fraude électorale ne sont toujours pas à l'ordre du jour du pouvoir.
«La tricherie politique et la fraude sont la bouffée d'oxygène du régime sans laquelle il ne peut vivre et durer.» Son quatrième message est que l'édification de l'Etat de droit n'avance pas, elle recule. Pour Ali Benflis, dont le parti se dirige vraisemblablement vers le boycott de l'échéance électorale prochaine, contrairement à la majorité des partis de l'Icso, «les législatives d'avril 2017, ne devraient pas être érigées en abcès de fixation car les vrais problèmes, défis et enjeux sont «l'impasse politique totale, la crise économique d'une gravité sans précédent auxquelles est confronté le pays et l'accumulation des signes annonciateurs de troubles sociaux». En fait, dit-il «des institutions illégitimes vont venir succéder à d'autres institutions illégitimes dans l'indifférence et le désintérêt des citoyens», regrette-t-il. «Le sens des responsabilités, le devoir national et le souci de ne jamais verser dans la surenchère et dans l'alarmisme ont mené l'Icso à poser ces vrais problèmes, défis sur lesquels les prochaines échéances électorales seront de peu de poids et de peu d'effet», a-t-il indiqué. «L'avenir du pays ne se jouera pas sur ces échéances électorales, il se jouera sur un changement démocratique qui nous rassemble», a-t-il conclu.

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