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Partenariat Algéro-Européen dans les énergies renouvelables

Bruxelles dit «oui» à Alger

Il est question «d'étendre la coopération à l'exploration, la production et l'utilisation de matériaux rares».

La 5e réunion qui s'est tenue, ce jeudi, à Bruxelles a été marquée par des signaux extrêmement positifs, quant aux bénéfices que tirera l'Algérie de son partenariat avec l'Europe. Le dialogue politique enclenché, en 2013, a trouvé, lors de cette session, un réel prolongement politique, en ce sens où l'on entrevoit sérieusement un débouché concret à un partenariat que l'Algérie a toujours appelé de ses voeux face à une Europe, jusque-là réticente. Il y eut, entre- temps, la guerre en Ukraine qui a révolutionné les paradigmes en matière d'énergie. Mais plus que cela, l'on a bien saisi à Bruxelles les messages clairs envoyés par le président Tebboune.
L'association de l'hydrogène, de l'électricité et de l'ammoniac dans le gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie était une offre complète et surtout, gagnant-gagnant. On aura compris qu'Alger ne se satisfera pas d'une simple relation fournisseur-client. Le partenariat, le vrai, a été exigé par le président de la République. Le message transmis, on a vu des responsables européens pas très enthousiastes à l'idée de travailler avec l'Algérie, sur des projets complexes incluant un transfert de technologie. Que ce soit pour le Commissaire chargé des Affaires étrangères, Josep Borell ou pour son collègue de l'Énergie à l'UE, la thèse développée par le président Tebboune était, disons-le, quelque peu désarçonnante. Mais à bien lire le communiqué du ministère algérien de l'Énergie sanctionnant la réunion de ce jeudi, il n'y a pour, ainsi dire, aucune hésitation: Mohamed Arkab et Kadri Simson voient dans la même direction.
L'offre algérienne suscite d'ailleurs un tel enthousiasme à Bruxelles qu'on y a évoqué «des projets industriels pilotes» dans le domaine des énergies renouvelables. L'on est là dans le transfert de technologie. Les deux parties envisagent «d'identifier des actions concrètes et des projets dans ce domaine de partenariat». Disons donc qu'on parle de recherche appliquée, ce qui n'était même pas envisagé au niveau de l'UE. C'est une grande victoire de l'Algérie qui voit son grand partenaire européen, première zone économique mondiale, qui le suit dans sa politique qui met «l'hydrogène comme domaine prioritaire pour stimuler la transition verte». Le développement de cette nouvelle forme d'énergie exige beaucoup de moyens financiers et scientifiques. Aux termes de la 5e session de dialogue euro-algérien, l'UE saute le pas et va jusqu'à «étendre la coopération à l'exploration, la production et l'utilisation de matériaux rares». Des intrants plus que nécessaires dans l'industrie du renouvelable, puisqu'ils interviennent dans l'installation, la production et le stockage.
Ainsi, à la solution complète proposée par le chef de l'État, les Européens apportent leur expertise et leur savoir-faire dans un esprit de partenariat. C'est exactement l'exigence formulée par le président de la République, notamment dans «l'interconnexion entre les réseaux électriques européens et algériens». Sur le principe, cette interconnexion est acquise, même si au jour de la formulation de la proposition par Abdelmadjid Tebboune, on sentait une hésitation à Bruxelles. Celle-ci est donc levée et les affaires avec Alger prennent enfin un sens dans le domaine des énergies renouvelables. À ce propos, les Européens ont enfin compris l'ambition de l'Algérie qui consiste à garantir «une meilleure rentabilité de l'industrie gazière algérienne et un potentiel accru d'approvisionnement supplémentaire à l'Union européenne». C'est la définition même d'un contrat gagnant-gagnant. L'expertise occidentale aidera l'Algérie à récupérer et commercialiser certains «déchets», à l'image du méthane «qui serait autrement dispersé dans l'atmosphère».
Dans l'escarcelle du partenariat euro-algérien, il y a principalement «des partenariats industriels pour la fabrication d'équipements». Ces équipements, pour d'évidentes raisons de rentabilité, seront produits en Algérie.
Cela pour dire que cette 5e réunion aura été très fructueuse pour les deux parties, à condition, néanmoins de hâter l'exécution de cet ambitieux programme. Cela devra prendre racine avec la réalisation effective du projet des 2000 MGW d'électricité solaires de la Sonelgaz, des 15000 MGW de l'entreprise Shems et des 15000 MGW prévus à l'horizon 2035.

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