L'Expression

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Bousculade en haut lieu

Dans tous les cas, Saâdani, Belkhadem, Belayat et les autres ne sont que les parties visibles d'un conflit qui se durcit là-haut.

Depuis quelque temps, on assiste à une véritable montée de violence verbale. Sans remonter plus loin, il suffit de rappeler le discours prononcé par Saâdani le 24 février dans lequel il a fustigé le PT et Hanoune, les qualificatifs que Bouchouareb a utilisés à l'encontre des mêmes puis les violentes attaques de Saâdani à l'encontre de l'opposition et, pour ne pas être en reste, les derniers propos du même Saâdani à l'adresse de Belkhadem, des propos dont la vulgarité n'a d'égale que la violence qui les accompagne.
Signe indiscutable de la dépravation des moeurs politiques là-haut, cette violence et cette vulgarité rappellent plutôt une fonte des neiges qui laisserait voir le véritable niveau de ceux qui se promènent par-dessus nos têtes. Mais, en plus, comme chaque violence, celle-ci ne peut pas être involontaire ou gratuite. Elle doit avoir ses causes et ses origines et, à ce niveau, il ne s'agit ni ne peut s'agir de choses personnelles. Disons-le simplement: là-haut, quelque chose est certainement en train de bouger. Cela peut être question d'un cycle qui arrive à sa fin ou d'une manivelle qui entame son retour ou alors d'un de ces moments de perturbations qui précèdent généralement un nouvel équilibre. Peu importe, après tout, il ne s'agira que d'un point de vue. Ce qui compte réellement, c'est ce qui va en découler! Ce qui se passe là-haut peut aussi être à l'origine de l'incroyable cacophonie qui a étonné plus d'un à propos de la révision de la Constitution car, loin d'être la raison de la discorde, la révision de la Constitution n'en est en réalité que la conséquence. Autrement dit, c'est parce qu'il y a mésentente là-haut que l'on n'arrive pas à s'entendre sur la révision de la Constitution et non l'inverse. Les troubles qui viennent ternir, encore un peu plus, l'image du FLN, peuvent être interprétés comme un passage à la vitesse supérieure dans une lutte dont nous ne percevons que les bouts. Une lutte dans laquelle chacun est tenu de défendre les siens à l'image d'un Saâdani qui, oubliant qu'ailleurs des révélations comme celles faites par le dernier livre, font bouger automatiquement la justice, se substitue à cette dernière et exonère les responsables auxquels il est fait des reproches dans ledit livre.
Que Saâdani parte ou reste à la tête du FLN, ce n'est pas le plus important. Ce n'est même pas important du tout pour l'Algérien qui regarde un peu plus loin que ce qui se passe au siège d'Hydra ou en relation avec ce siège. Que Belkhadem soit mis sur le chemin du retour ou qu'il soit écarté à jamais, là non plus n'est pas le problème du citoyen lambda.
Ce qui importe pour les Algériens, c'est ce que signifient ces signes qui leur arrivent de là-haut? Que signifie cette bousculade en haut lieu? S'agit-il de faire oublier à Saâdani ses demandes répétées du gouvernement? S'agit-il des derniers soubresauts d'un système qui se meurt? S'agit-il d'une dernière lutte pour les territoires?
Difficile à dire mais, dans tous les cas, Saâdani, Belkhadem, Belayat et les autres ne sont que les parties visibles d'un conflit qui se durcit là-haut. Un conflit qui, à l'image de tous ceux qui ont secoué violemment le FLN tout au long de son histoire, doit avoir une relation étroite avec le pays.

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