L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

ANCIEN AMBASSADEUR DE FRANCE EN ALGÉRIE

Bernard Bajolet nommé à la tête de la Dgse

Il sera le premier ambassadeur de France à avoir fait exécuter les hymnes algérien et français à la villa des Pins, résidence de l'ambassadeur au-dessus d'Alger, à l'occasion de la Fête nationale du 14 Juillet.

On l'appelle l'homme des missions difficiles. Bernard Bajolet, actuel ambassadeur de France à Kaboul, a été nommé, hier en Conseil des ministres à la tête de la direction générale de la sécurité extérieure (Dgse), le plus important service de renseignements français. Ce diplomate de 63 ans, ambassadeur à Kaboul depuis février 2011, avait déjà eu une expérience dans le monde du renseignement en étant le premier coordonnateur du renseignement, poste créé par l'ancien président, Nicolas Sarkozy, d'août 2008 à février 2011. Diplômé de la prestigieuse Ecole de la haute administration française (ENA), arabophone, réputé secret et méticuleux, il est familier du monde musulman. Outre l'Afghanistan, il a aussi été ambassadeur en Jordanie, en Bosnie-Herzégovine, en Irak et en Algérie.
Sa carrière de diplomate l'a amené à se confronter aux prises d'otages, aux réseaux opaques et aux régions instables. Homme discret, mais très cordial et attentif à ses interlocuteurs, cet énarque est rigoureux. Né le 21 mai 1949 à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle), Bajolet est l'un des descendants du peintre Claude Gellée dit Le Lorrain. Après l'ENA et son entrée au Quai d'Orsay en 1975, il a accumulé les postes difficiles: Alger, Damas, Amman, Sarajevo, Baghdad, Alger. Il entame à Alger sa carrière diplomatique comme deuxième secrétaire d'ambassade en 1975, parfait sa connaissance du Moyen-Orient et de l'arabe comme conseiller à Damas, de 1986 à 1990, puis comme ambassadeur à Amman, de 1994 à 1998. Il est ensuite envoyé comme ambassadeur à Sarajevo en 1999 pour quatre ans. Nommé à Baghdad en 2003, il a la tâche difficile de représenter la France, longtemps considérée comme un soutien du dictateur déchu Saddam Hussein et qui s'est fermement opposée à la guerre engagée par les Américains. Nommé à Alger en septembre 2006, il multiplie les gestes de conciliation dans un pays toujours très marqué par la longue guerre d'indépendance avec la France.
Il sera le premier ambassadeur de France à avoir fait exécuter les hymnes algérien et français à la villa des Pins, résidence de l'ambassadeur au-dessus d'Alger, à l'occasion de la Fête nationale du 14 Juillet. Il déclare par ailleurs que le «temps de la dénégation» des massacres perpétrés par la colonisation en Algérie «est terminé» et évoque les «épouvantables massacres» commis en 1945 dans trois grandes villes de l'Est algérien (Sétif, Guelma et Kherrata). La Dgse, chargée de la collecte et de l'exploitation du renseignement intéressant la sécurité de la France à l'extérieur des frontières, compte 5 000 agents, dont 25% de militaires.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours