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C'EST LE POURRISSEMENT TOTAL DANS LE SECTEUR DE L'ÉDUCATION

Baba Ahmed passera-t-il à l'action?

L'éducation qui n'arrive pas à sortir la tête de l'eau depuis 15 ans, connaît en ce moment la pire situation de son histoire.

Le deuxième délai, accordé aux enseignants grévistes par le ministère de l'Education nationale Abdelatif Baba Ahmed, a expiré hier. La tutelle mettra-t-elle ces menaces à exécution? Si c'est le cas, ça sera donc l'envoi des mises en demeure ainsi que des licenciements.
Sur le site Internet de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), il est mentionné que la grève se poursuivra jusqu'à l'achèvement des négociations avec le syndicat et la Fonction publique. Dans ce contexte, il est aussi noté, sur le même site, que la première phase de négociation a pris fin hier. Après plusieurs tentatives de joindre l'Unpef pour connaître les résultats des négociations mais en vain. Même chose de la part des deux autres syndicats (Cnapest, Snapest) qui ont observé hier le «silence radio».
La grève qui est à sa quatrième semaine, risque, d'après les spécialistes, de «fragiliser» et de «démotiver» les élèves. Comme elle rend de plus en plus la possibilité de rattraper les cours perdus quasiment impossible. Parmi les conséquences que peut avoir cette grève sur les élèves, Nafissa Benouzid, psychologue à l'hôpital psychiatrique de Chéraga, a mentionné «le surcroît de stress chez les élèves, surtout ceux des classes d'examens qui demeurent anxieux et insomniaques». Elle a révélé que «beaucoup de parents d'élèves ont ramené leurs enfants pour des consultations suite à cette grève». «Beaucoup d'entre eux souffrent de stress, d'anxiété et d'insomnie de peur de ne pas rattraper les cours et de ne pouvoir les assimiler de nouveau», a-t-elle expliqué.
De son côté, Ahmed Tessa, pédagogue, a estimé que «les cours peuvent être récupérés pour une bonne partie d'entre eux, mais pour un certain nombre, ils auront besoin d'un soutien psychologique et d'une aide familiale pour renouer normalement avec les cours», a-t- il expliqué, d'autant plus qu'au bout d'un mois de grève, le volume de connaissances emmagasinées par les élèves «commence à baisser».
Selon ce spécialiste, pour une bonne partie des élèves, les enseignants et les parents notamment, doivent à la reprise des cours, les motiver une nouvelle fois et leur redonner confiance en soi, en communiquant et en organisant des débats avec eux pour leur faire comprendre qu'ils peuvent vraiment rattraper et assimiler les cours.
«L'élève a besoin d'être mis en confiance en lui offrant une sécurité psycho-affective. Nous ne devons pas rattraper les cours de manière mécanique. La parole de l'enseignant, des parents et des psychologues est très importante pour recréer le climat stimulant avant la grève», a-t-il soutenu.
Ce n'est guère le même point de vue des syndicats. Ils estiment que le rattrapage des cours n'est pas cause perdue. C'est le cas du Snapest, où son coordinateur national a jugé, avant-hier lors d'un entretien téléphonique que le secteur a connu bien pire en 2003. Il a rappelé que la grève a duré sept semaines. Mais ça na pas empêché d'après lui, les enseignants de rattraper les cours. Il a affirmé également que ce n'est pas encore trop tard.
Comment, ce syndicat compte-
t-il rattraper quatre semaines de retard? Sûrement en éliminant les vacances prochaines des élèves, tout en sachant que l'association des parents d'élèves et les élèves eux-mêmes s'opposent complètement à une telle logique.
La situation actuelle du pays n'aspire pas à l'accalmie. Après le secteur de l'éducation, c'est celui de la santé, qui s'est mis aussi au mode grève. En attendant que d'autres secteurs suivent pour profiter de la conjoncture actuelle qui est la période pré-électorale.

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