L'Expression

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ELECTIONS LOCALES

Attention à la fraude!

Des soupçons de tricherie à grande échelle pèsent sur le rendez-vous électoral de jeudi alors qu'il risque, très fort, d'être sanctionné par une abstention massive.

Les fraudeurs sont pris la main dans le sac. Les Algériens attendent toujours les élections propres et transparentes qu'on leur a promises. «On peut affirmer, sans risque de se tromper, que depuis l'arrêt du processus électoral en 1992, l'Algérie n'a pas encore connu des élections libres et démocratiques.
Cependant, nous avons assisté à des mascarades électorales auxquelles le peuple est invité, non pas pour décider de son destin, mais juste pour cautionner un jeu politique dicté par le pouvoir...» a déclaré Abdallah Djaballah, le président du Front pour la justice et la démocratie (FJD) dans une interview publiée le 25 novembre 2012 par l'Expression.
Les accusations fusent alors que des partis et non des moindres (le FLN en l'occurrence) annoncent d'ores et déjà leur victoire. Les scrutins se succèdent et se ressemblent. Fraude, bourrage des urnes... des réflexes hérités de la période du parti unique qui a fabuleusement rétabli son hégémonie sur les élections nationales (législatives) ou locales (APC/APW) qu'il remporte de façon régulière depuis une décennie.
Le Front de libération nationale use-t-il de la fraude pour asseoir son statut de première force politique? Des partis le pointent du doigt. Son secrétaire général s'en défend. Il annonce la couleur et renvoie la balle dans l'autre camp.
«Après le succès retentissant des législatives du 10 mai 2012, nous allons créer un raz-de-marée dans les communes de notre pays», a assuré Abdelaziz Belkhadem lors d'un meeting qu'il a animé le dernier jour de la campagne électorale (dimanche) à Tipasa pour ensuite dénoncer les fraudes qui ont entaché les élections de 1990 remportées par l'ex-parti islamiste dissous (Le FIS) et celles de 1997 qui a vu une écrasante victoire du Rassemblement national démocratique. Des déclarations qui ont succédé à des rumeurs de fraude. Des
bulletins de vote du Front de libération nationale «circuleraient» dans la wilaya de Souk Ahras.
La Commission nationale de surveillance des élections a saisi le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ainsi que la Commission de supervision des élections locales. L'affaire semble en tous les cas assez sérieuse.
«Une dérive» selon le président de la Cnisel. «Jusque-là les dépassements enregistrés par la Cnisel étaient gérables, mais ce qui s'est passé aujourd'hui à Souk Ahras est à mon avis très grave» a affirmé Mohamed Seddiki. Les tricheurs sont de plus en plus audacieux. «Les bulletins en circulation sont des originaux, contrairement aux législatives où la Cnisel et plusieurs partis de l'opposition avaient dénoncé la présence de bulletins de vote scannés» a amèrement fait constater M.Seddiki.
Les réactions n'ont pas tardé à fuser. «Nous demandons au parti FLN et à son secrétaire général, Belkhadem, de cesser la ruse et la fraude électorale qu'ils utilisent depuis pour affronter le verdict du peuple dans la transparence totale» a lancé indignée Louisa Hanoune la porte-parole de Parti des travailleurs le 24 novembre, depuis la salle Atlas à Bab El Oued. Un climat délétère loin des préoccupations quotidiennes des citoyens qu'ont usés la flambée des prix des produits de consommation de base (céréales, légumes secs, café, sucre, huile, pomme de terre...) et la détérioration de leur, conditions de vie (hygiène, ordures ménagères, coupures d'électricité, d'eau, bureaucratie...). Ce qui ramène au stade de chimère les promesses d'instauration de plus de démocratie et de justice sociale...les leçons du passé n'ont pas été retenues...

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