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À l'issue de son procès en appel à la cour d' Alger

Ali Ghediri écope de 4 ans de prison ferme

Incarcéré depuis juin 2019, l'accusé a passé plus de 32 mois en détention.

Le procès en appel du général-major en retraite, Ali Ghediri, s'est ouvert jeudi à la cour d'Alger. Le tribunal criminel a confirmé le verdict du première instance, en condamnant l'accusé à 4 ans de prison ferme. L'accusé a passé 32 mois en détention. Son coaccusé, Hocine Guoasmia, a été condamné à 10 ans de prison ferme.
Lors de son audition par la présidente de l'audience à propos de son accusation, «atteinte au moral de l'armée en temps de paix», Ali Ghediri a indiqué: «Comment puis-je porter atteinte au moral de l'armée, une institution à laquelle j'ai donné ma fille et mon fils, qui sont ma chair et mon sang...». «Quand je vois le chef d'état -major dire au ministre de la Justice il faut aller jusqu'au bout et auquel le ministre acquiesce avec mille remerciements, cela m'a mis hors de moi». Pourquoi m'a-t-on jeté en prion six mois après la publication de mon interview dans un quotidien national?, s'est-il demandé. «J'assume mon entière responsabilité quant à mes déclarations», a-t-il soutenu. «L'objectif de cette interview était de mettre en évidence l'intérêt suprême de l'Algérie, car le pays était dans l' impasse».
Le candidat à la présidentielle avortée avait nié avoir reçu un quelconque soutien ou aide de l'étranger ou des ses collègues militaires. À titre de rappel, il avait appelé implicitement à empêcher le 5ème mandat de Bouteflika, considéré comme une menace contre la paix civile. À ce sujet, il a déclaré qu' «il n'était pas d'accord avec le quatrième mandat» et «c'était lui qui avait demandé de quitter l'armée». S'agissant de sa relation avec son coaccusé, Hocine Gouasmia, chef d'un parti politique agréé en 2013, accusé, entre autres, d'intelligence avec l'étranger, il indique: «Je rencontrais Hocine Gouasmia dans le but de m'aider dans la collecte des parrainages pour l'élection présidentielle». «Je suis devant vous suite à une interview accordé au journal El Watan en décembre 2018», a-t-il réitéré, ajoutant: «Depuis mon départ à la retraite je n'ai pas cessé de m'exprimer sur la situation politique à travers mes contributions dans les médias».
Quand la juge lui demande si «les militaires peuvent s'ingérer dans la politique», Ali Ghediri, répond: «C'est un impératif historique».
Le collectif de défense de Ghediri, composé de 18 avocats, a plaidé l'innocence. Ils se sont relayés au prétoire pour déplorer notamment «l'acharnement judiciaire» contre leur client et le caractère «purement politique» de son dossier monté de toutes pièces». Selon son avocate Nabila Slimi, «il est poursuivi par l'article 75 du Code pénal par ce qu'il avait répondu dans le cadre de son entretien sur une question concernant le rôle de l'institution militaire face à la crise politique».
Le parquet avait requis une peine de 10 ans de prison ferme contre lui. Il avait également requis la confiscation de tous les biens saisis de l'accusé, poursuivi pour «atteinte au moral de l'Armée nationale populaire (ANP) en temps de paix».
Ali Ghediri a été condamné, en septembre dernier, à 4 ans de prison ferme par le tribunal criminel de Dar Elk-Beïda. Placé en détention provisoire en juin 2019, il est poursuivi pour «motifs d'atteinte au moral des troupes de l'Armée nationale populaire (ANP) en temps de paix».
Le même tribunal avait condamné, dans la même affaire Hocine Guasmi, à 10 ans de prison ferme, avec interdiction des droits civiques, pour «faux et usage de faux», «usurpation d'identité», «intelligence avec l'étranger» et «atteinte au moral de l'ANP».

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