DANS UNE LETTRE SIGNÉE PAR SON FRÈRE
Ali Benhadj refuse la grâce présidentielle
L’ex-numéro 2 du FIS bénéficiera-t-il, le 27 du mois de ramadan, d’un élargissement?
«Selon des sources crédibles, nous avons appris que le prisonnier d´opinion sera libéré le 27 ramadan», indique en préambule la lettre signée par Abelhamid, le frère de Ali Benhadj, au nom de la famille. La lettre annonce à l´opinion le refus de Ali Benhadj de la grâce présidentielle «de la manière que veulent les décideurs effectifs» et ne demande que «la Grâce de Dieu». Il refuse la grâce parce que «la peine arrive à son terme dans six mois». En outre, il considère que «si la grâce intervient sur un plan humanitaire, pourquoi le pouvoir n´y a pas pensé avant (...) où était ce pouvoir quand je combattais la mort seul dans ma cellule?». La lettre prend un style direct et laisse croire que la rédaction a été dictée. «Si la grâce se fait sur une base juridique, je ne suis pas un criminel et ma présence ici est une injustice.» Enfin, si elle obéit à des considérations politiques de «réalisation de la réconciliation, j´ai écrit plusieurs lettres au premier magistrat mais je n´ai pas obtenu de réponse». La partie de la lettre écrite par son frère rappelle que lorsque Ali Benhadj était entré en prison, son fils avait huit ans. Il est âgé de 19 ans à présent.
C´est une manière de dire à leur frère de cesser toute activité politique parce qu´il a délaissé sa famille. Le lettre le dit explicitement en rappelant qu´il a passé la moitié de sa vie dans les prisons pour ses idées politiques.
Cette sortie de Ali Benhadj, à une semaine de la grâce annoncée, explique la constance dans le comportement du numéro deux du FIS qui refuse les cadeaux du pouvoir qui l´a mis loin de ses fidèles pendant 12 longues années. Il veut adresser un message codé en leur disant qu´il reste égal à lui-même.
