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Consultations politiques algéro-françaises

Alger et Paris tiennent face aux ultras

Il y a une volonté commune de dépasser les écueils sur le parcours de la réconciliation algéro-française.

Les deux secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères algérien et français, Lounès Magramane et Anne Marie Descotes ont coprésidé, jeudi à Paris, les travaux de la 10e session des consultations politiques algéro-françaises. Un communiqué rendu public sur la page Facebook du ministère algérien des Affaires étrangères situe cette session dans le cadre des relations entre les deux pays. Celles-ci ne sont donc pas gelées. Cette rencontre qui a rassemblé des cadres de la diplomatie des deux pays confirme les propos du président Tebboune au sujet des relations algéro-françaises. Le chef de l’État avait, rappelons-le souligné dans un entretien accordé à la presse nationale que sa visite d’État programmée n’était pas annulée et que l’Algérie attendait l’établissement d’un programme de la part de la France. Un programme qui soit, bien entendu, à la hauteur des ambitions des deux parties exprimées lors de la visite d’État d’Emmanuel Macron en Algérie, le 25 août 2022, sanctionnée par la signature de la Déclaration d’Alger. Une visite suivie par celle de la Première ministre à Alger à la tête d’une délégation de 16 ministres.
La 10e session qui, souligne le même communiqué, a permis aux deux parties de procéder à une évaluation d’étape, est en soi, la démonstration d’une volonté commune de dépasser les écueils sur le parcours de la réconciliation algéro-française. Celle-ci est d’ordre, principalement mémorielle, qui a justifié la création d’une commission mixte d’historiens algériens et français. Cette instance centrale du dialogue entre les deux pays s’est réunie une seule fois pour établir son programme de travail. À ce jour, Alger et Paris n’ont communiqué aucune activité de cette commission. Il reste qu’au plan technique, les hauts fonctionnaires des deux pays s’attellent à préparer les grandes échéances bilatérales, comme le souligne le même communiqué, non sans préciser qu’Alger et Paris tiennent à mettre l’accent sur les dossiers prioritaires de la coopération bilatérale. Même si le ministère algérien des Affaires étrangères ne détaille pas ces priorités, l’on peut noter l’aspect mémoriel qui semble être l’otage de lobbies français qui refusent l’éclatement de la vérité historique sur la colonisation française en Algérie. La dernière manifestation en date de ces lobbies s’est acharnée contre l’Algérie en raison de la signature par le président Tebboune d’un décret qui réintroduit un couplet de l’Hymne national, interpellant la France et la citant nommément.
Il reste que la décision présidentielle, même si elle a suscité la colère des ultras n’a absolument pas provoqué la rupture des relations entre les deux pays comme l’avait souhaité le lobby de l’Algérie française et celui des harkis. Les consultations politiques sont la preuve d’une perte d’influence des nostalgiques de l’Algérie française dans les plus hautes sphères du pouvoir à Paris, où en tout cas, ils n’ont plus le monopole. La France d’aujourd’hui résiste donc et veut voir ses démons de la colonisation en face pour les chasser une bonne fois pour toutes. La réconciliation mémorielle est un passage obligé et les deux pays y travaillent sans doute, malgré l’extraordinaire pression médiatique qu’exercent la droite et l’extrême droite sur l’Exécutif français.
Autre preuve d’un probable signal politique sérieux dans un avenir proche, les discussions entre les secrétaires généraux des deux ministères des Affaires étrangères ne s’étaient pas limitées aux questions bilatérales, puisque, note le même communiqué, les questions de l’actualité régionale et internationale d’intérêt commun ont été au menu de la réunion.

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