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RETOUR D’AIR FRANCE EN ALGERIE

«Alger est l’escale la plus sûre au monde»

Une telle certitude met à nu les fallacieux prétextes du Syndicat français des pilotes.

C´est à 8h 40min (heure d´Alger) que le premier vol marquant le retour d´Air France sur les lignes algériennes s´est posé, hier, sur le tarmac de l´aéroport Houari-Boumediene à Alger. A son bord une centaine de passagers parmi lesquels, le ministre français des Transports, Gilles de Robien, et le P-DG d´Air France. De nombreux journalistes français étaient également du voyage. Aux abords de l´aéroport, rien ne laissait deviner qu´il se passait quelque chose d´important. Ni dans l´enceinte des arrivées ni dans celle des départs. Le trafic se déroulait normalement. Dense comme d´habitude. Aucun dispositif de sécurité particulier. Il faut dire cependant que ce dispositif a été totalement revu et renforcé au lendemain de la prise d´otages à bord de l´avion d´Air France, le 24 décembre 1994. Les policiers ont installé des «filtres» en plusieurs endroits, tant à l´extérieur qu´à l´intérieur de l´aérogare. Leur forte présence est très sécurisante pour les passagers qui se prêtent de bonne grâce aux plusieurs fouilles dont ils sont l´objet. Cela donc, depuis près de neuf années. Ce qui a fait dire à des experts d´Interpol, en visite dans notre pays, quelques mois après la tentative de détournement que «l´aéroport d´Alger est le plus sécurisé au monde». Une appréciation reprise par Jean-Cyril Spinetta, P-DG d´Air France qui, avant le décollage de Paris, confiait à l´agence Reuters que «si Air France retourne à Alger, c´est parce qu´elle a la conviction que les mesures de sécurité mises en place sont sans équivalent. Sur aucune escale au monde, il y a des mesures de sécurité aussi exigeantes que celles qui sont mises en oeuvre à l´escale d´Alger», a-t-il ajouté en citant «trois contrôles successifs des bagages au niveau des soutes, trois contrôles des passagers» et «encore beaucoup d´autres mesures adoptées». Une telle certitude met à nu les fallacieux prétextes du Syndicat français des pilotes (Snpl) qui s´obstine à refuser l´évidence pour rester dans son refus quant au retour d´Air France. C´est là qu´apparaissent au grand jour les véritables intentions de certains milieux français qui forment «le front du refus». Ces milieux nagent à contre-courant de la volonté du président Chirac qui avait annoncé lors de son voyage en Algérie en mars dernier qu´«Air France allait reprendre ses vols». Un retour qui conforte le rapprochement franco-algérien entamé depuis. Il faut dire que Chirac fait d´une pierre deux coups. Il a réellement pesé de tout son poids pour donner à ce retour toute la signification de sa sincérité à opérer vraiment la «refondation des relations algéro-françaises» mais en même temps il donne l´occasion à Air France de surmonter son erreur stratégico-commerciale d´avoir, dès le début de l´année, axé ses efforts sur la destination Asie qui s´est avérée catastrophique après l´apparition de l´épidémie de pneumopathie atypique. Les liaisons aériennes entre l´Hexagone et l´Algérie sont réputées très juteuses. L´autre compagnie, Air Lib, comptait, si elle ne s´était pas prise en retard, redresser ses comptes grâce à ces liaisons. Aujourd´hui, Air France est dans les mêmes dispositions, même si l´aspect politique masque quelque peu cette vérité. A l´atterrissage à Alger, des représentants du personnel d´Air France étaient heureux de retrouver l´escale algérienne. Ils ont voulu exprimer leur joie et leur solidarité en ramenant, dans les soutes de l´avion, une tonne et demie de dons (principalement des produits pour bébés) pour les sinistrés de Boumerdès.
La délégation officielle conduite par le ministre français a eu, avant de repartir dans la soirée, une journée très chargée. Plusieurs séances de travail avec les autorités algériennes et une conférence de presse étaient au programme. Ce premier vol régulier d´Air France a redécollé en direction de Paris aussitôt après, avec à son bord, une vingtaine de passagers seulement. L´information n´est pas encore parvenue à l´ensemble des voyageurs qui se pressaient devant les guichets d´Air Algérie.
En les approchant, deux autres raisons apparaissent. On apprend en effet que les billets d´Air France sont de 10 à 20 % plus chers que ceux d´Air Algérie pour la même destination. En outre, et face à l´intransigeance du syndicat des pilotes français, les voyageurs craignent qu´elle ne finisse par des grèves intempestives qui viendraient les malmener. Dans l´enceinte de l´aérogare, les autres passagers des autres lignes ne se sont pas aperçus de ce retour tant attendu d´Air France. Pour M.Tahar Allache, directeur de l´Egsa, l´entreprise qui gère l´aéroport, les trois vols quotidiens d´Air France qui viennent s´ajouter au trafic depuis hier, ne seront pas d´une grande incidence sur l´organisation jusque-là mise en place. Il était beaucoup plus préoccupé par les travaux de réfection de la partie touchée par le séisme du 21 mais dernier «qui doivent s´achever vers le 15 juillet. C´est ce qui nous met un peu à l´étroit»,nous a-t-il confié. Malgré tout, il a pu trouver l´espace nécessaire à l´installation de quatre nouveaux guichets d´enregistrement pour Air France.

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