L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Deuxième partenaire de la Turquie en Afrique après l'Égypte

Alger a les moyens de convaincre

La convergence d'intérêts entre les deux pays travaille en faveur d'un rôle majeur de l'Algérie dans le cadre du partenariat turco-africain.

Le rendez-vous turco-africain n'est pas anodin, notamment pour l'Algérie qui aspire à élever la qualité de sa relation avec la Turquie au niveau de l'excellence. L'ambition d'Alger est d'autant plus légitime qu'Ankara partage le même intérêt. On en veut pour preuve que l'Algérie est le deuxième partenaire de la Turquie en Afrique, après l'Egypte. Ce qui lui confère le statut de locomotive du partenariat entre le continent noir et Ankara.
Les nombreuses visites du président turc en Algérie traduisent une réelle volonté politique des deux pays d'édifier un partenariat exemplaire. Même si par moment, l'on sent quelques velléités interventionnistes de la part de la Turquie, il reste que, dans l'ensemble, ce qui réunit les deux pays est plus solide que ce qui les sépare. Les deux pays ne traînent aucun contentieux et le respect réciproque que l'un voue pour l'autre, est certainement le plus précieux argument plaidant pour un développement serein de la coopération bilatérale.
Le pragmatisme sur lequel repose le partenariat algéro-turc exclut toute remise en cause brutale d'un partenariat économique qui passe pour être l'un des plus sérieux que l'Algérie ait établi à l'international. Le président Erdogan, son ministre des Affaires étrangères et son représentant diplomatique en poste à Alger parlent le même langage quant à la détermination d'Ankara d'édifier des rapports basés sur le principe de gagnant-gagnant. Il est, en effet, très clair dans l'attitude et les discours des officiels turcs que leur pays ne nourrit aucune ambition cachée dans ses relations avec l'Algérie. Les intentions prêtées à l'Etat turc sur une probable collusion avec un mouvement classé comme terroriste par l'Algérie sont totalement infondées et les autorités d'Ankara ont déjà affiché une réelle disponibilité de coordonner avec Alger sur n'importe quel dossier sécuritaire. Une posture qui évacue tout risque de mésentente d'ordre politique et consolide les relations qu'Alger et Ankara veulent diversifier, mais éminemment économiques. En cela, les Turcs ne se trompent pas, puisque leur ambassadrice en Algérie, Mahinur Ozdemir Goktas, annonce une batterie de nouveaux projets d'investissements directs en Algérie.
L'industrie, l'énergie et les énergies renouvelables, l'agriculture, le tourisme et la santé sont déjà cochés par des opérateurs économiques. Cela sans oublier l'ambitieux groupe «Tosyali», versé dans la sidérurgie, qui compte mettre pas moins de 1,7 milliard de dollars pour la production d'acier plat à Oran. L'objectif de Tosyali est d'exporter ce produit vers les marchés européen, américain et turc, à partir de 2023. D'autres projets tout aussi gigantesques verront le jour. La dynamique est lancée. Les 5 milliards de dollars déjà investis sont un appel d'air pour une multitude d'autres projets.
Mais ne nous trompons pas, l'Algérie apporte beaucoup à la Turquie. La relation est, disons-le, symbiotique. Et cette convergence d'intérêts à tous les niveaux travaille, en faveur d'un rôle majeur de l'Algérie dans le cadre du partenariat turco-africain. À ce propos, le président turc ne s'y trompe pas lui aussi.
Et l'invitation qu'il a adressée au président Tebboune illustre l'importance qu'il accorde à Algérie, la clé de l'influence turque en Afrique, mais également une véritable puissance régionale, qui détient une partie des clés de l'émergence du continent noir.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours