L'Expression

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RASSEMBLEMENT NATIONAL DEMOCRATIQUE

A quoi joue Ouyahia ?

l’orchestration des dernières déclarations des deux anciens ministres de ce parti n’est pas du tout le fruit du hasard.

Le RND, pour ceux qui ne le savent pas encore, signifie: «Rassemblement national dé-mocratique». Ce qui, pour ceux qui, en revanche, savent décrypter les enseignes, correspond à tout un programme. Le chef du RND s´appelle Ahmed Ouyahia, un homme qui n´ignore pas que la fonction de Chef du gouvernement a été totalement phagocytée par la fonction présidentielle, notamment depuis le décret du 27 octobre 1999.
Et il a, pourtant, accepté d´être de nouveau Premier ministre au détriment de Abdelaziz Belkhadem, auquel devait, à en croire certaines sources, échoir ce poste si convoité. Un petit calcul à ce propos nous rappelle, s´il en était besoin, que même si Belkhadem avait été gratifié de la qualification de ministre d´Etat, il ne possède pas de parti politique pour le soutenir. Ce qui, en soi, est une faille de taille par les temps qui courent.
Tandis que Ouyahia, lui, caracole depuis quelques années déjà à la tête du RND même si cette formation a connu depuis deux ans, et l´an dernier en particulier, des dissensions qui ont failli la conduire à trépas. Des remous qui ont même conduit l´actuel Premier ministre à abandonner le navire avec l´intention ostentatoirement affichée le jour du clash de ne plus y remettre les pieds. Une simagrée, en fait, qui n´a fort heureusement pas tenu la route, grâce à l´intervention de quelques hommes de bonne volonté et quelques personnalités de bon aloi, qui sont allés le trouver chez lui, pour le supplier de savoir raison garder.
Après quoi, Ouyahia a repris sa place à la tête de son parti mais, comme on dit, il n´est jamais gratifiant d´abandonner les rênes du pouvoir sur un coup de tête au moment d´une crise.
Car, en revenant au bercail, la porte qui s´ouvre toute grande pour vous accueillir n´est qu´un geste affecté et n´apparaît jamais dans ses véritables proportions aux observateurs. Bientôt, le Premier ministre Ouyahia franchira le seul des 100 jours à la tête du gouvernement. N´ayant pas encore atteint ce seuil, il semble que, du point de vue de la morale, nous n´avons pas le droit de lui chercher des poux. Ce qui tombe sous le sens à regarder les choses de près.
En attendant et puisque son parti compte quelques années d´existence active, nous nous sommes demandés subitement ce qui a poussé ces derniers temps certaines personnalités de premier plan du RND, comme Maghlaoui et Harchaoui et tout récemment un sénateur dont le nom m´a échappé, à tomber à bras raccourcis sur le FLN et son secrétaire général.
On se demande bien pourquoi le RND a, en quelques jours seulement, débité autant d´insanités sur un responsable algérien qui, comme par hasard, se trouve être le responsable du parti politique le plus puissant d´Algérie. Le FLN! A contrario, il serait naïf de croire qu´il s´agit là d´une simple coïncidence ou d´un moment de dissipation.
Une chose, en revanche, paraît manifeste, l´orchestration des dernières déclarations des deux anciens ministres du RND et le galimatias bourbeux qui a émané de l´ancien maire de Kouba, ne sont pas du tout le fruit du hasard. Le RND, en fait son chef actuel, se sent-il soudain pousser des ailes pour oser ainsi se poser comme candidat probable à la prochaine présidentielle? Après tout, pourquoi pas? Et même si c´était le cas, en quoi une telle perspective devrait-elle intéresser le FLN qui, lui, a ses propres chats à fouetter? Manifestement à rien du tout. A moins qu´Ouyahia croit dur comme fer que le FLN pourrait lui faire de l´ombre et dans ce cas, il se serait décidé à jouer son va-tout pour émerger de la descente aux enfers qui n´a cessé de le solliciter depuis sa profonde crise de l´année dernière.
Que faut-il en conclure à ce stade d´une campagne présidentielle qui a, en effet, commencé un peu trop prématurément? Et qui a commencé par les attaques contre les permanences du parti du FLN par des commandos dirigés de longue main et qui, fort heureusement, ont échoué dans leur scabreuse mission. Le RND qui semble, apparemment, avoir caché son jeu pendant que les déprédations contre le FLN étaient en cours, serait-il sur le point de prendre le relais des Hadjar et consorts?
Dans ce cas, Ali Benflis n´a pas eu tort de mettre la classe politique en garde contre le trucage des urnes. Ne nous a-t-on pas toujours dit qu´un homme averti en vaut deux?

De Quoi j'me Mêle

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