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DU FAIT D’UNE MAUVAISE PRISE EN CHARGE

5% des asthmatiques décèdent chaque année

La prévalence est estimée à 3% pour les adultes et 6% pour les enfants

Les spécialistes en pneumo-phtisiologie ayant animé hier la conférence de presse au forum d´El Moudjahid n´ont pas contredit les dernières statistiques faisant état de 2000 décès par an du fait de crise d´asthme sévère. La prévalence, indique le Dr Tarite, est estimée à 3% pour les adultes et 6% pour la catégorie des enfants. Un taux qui, le moins qu´on puisse dire, explique une réalité amère en Algérie, due à la mauvaise prise en charge des asthmatiques. En d´autres termes, pas moins de 8 millions, soit un taux de 30% de la population algérienne, sont atteints de maladies respiratoires aiguës en 2004, dont 12 % sont dépistées à Alger, et 10% à Annaba et Oran. Un bon nombre, dira M.Lamoudi, secrétaire générale de l´Association algérienne de solidarité aux malades respiratoires, nombre d´entre eux n´ont pas accès aux traitements. En termes de chiffres, 5% des ces malades meurent pour n´être pas convenablement pris en charge. L´oratrice ne supporte pas le fait que l´asthme n´est pas reconnu comme étant une maladie chronique en Algérie. M.Lamoudi a invité encore une fois les autorités de la sécurité sociale à revoir leurs cartes et se conformer aux règles admises au sein de l´Organisation mondiale de la santé, mais aussi d´adapter la réglementation algérienne aux lois appliquées dans les autres pays du monde. C´est, en quelques mots, un SOS adressé aux responsables de la Cnas les invitant à «actualiser les textes et reconnaître ainsi l´asthme comme étant une maladie chronique». Même si cette inflammation chronique des bronches, a-t-elle développé, figure sur la liste des maladies chroniques, «le remboursement des médicaments explique bel et bien un autre son de cloche». C´est-à-dire, tous les traitements relatifs aux maladies chroniques sont remboursés à 100% au sein des Caisses de sécurité sociale. Or, ajoute la conférencière, les médicaments traitant l´asthme ne sont remboursés qu´à hauteur de 80%, pourtant l´on admet qu´elle figure parmi les maladies chroniques. «C´est là la contradiction des textes avec la réalité des choses», relève-t-on. L´autre volet mis en exergue par les spécialistes a trait à la difficulté d´accès aux traitements. Un facteur qui, de l´avis de Mme Tarite, explique le nombre imposant des personnes atteintes et celles qui décèdent chaque année du fait de crises d´asthme sévères. Le traitement de la maladie, explique-t-elle, se fait tout d´abord en dehors des crises à travers un suivi régulier de l´inflammation des bronches. Au courant de la crise, le traitement de la gêne se fera à l´intérieur d´une structure hospitalière. L´association A. Asma. Resp réclame aussi l´application de la mesure portant «soins à domicile» et ce en mettant à la disposition des asthmatiques l´appareillage médical domestique. C´est, en quelque sorte, l´un des circuits devant permettre aux souffrants un accès aux traitements, considère aussi l´oratrice.

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