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LA DÉLÉGATION A ÉTÉ CONDUITE PAR LE MINISTRE DU COMMERCE

38 entreprises algériennes au Caire

La Zlecaf devrait contribuer à accélérer la mise en place de l'Union douanière africaine, ainsi que de permettre la création d'un marché unique de plus de 1,2 milliard de personnes. La Foire commerciale interafricaine permettra de la dynamiser.

Ça bouge au Caire. Djellab accompagne une délégation de 38 entreprises algériennes dans une énième participation à un événement économique cette année. La délégation participe à la première Foire commerciale interafricaine, qui se tient en même temps que la 7e Réunion des ministres africains du Commerce et qui réunit 1200 entreprises. Le ministre algérien du Commerce s'est entretenu avec son homologue égyptien, Amr Nasser, à propos du nécessaire renforcement de la coopération économique bilatérale pour tirer profit de l'important potentiel industriel des deux pays. L'entretien a porté sur la réalisation de la complémentarité et d'un partenariat économique dans le but d'augmenter les échanges commerciaux et les investissements communs. Les deux ministres ont également passé en revue les sujets à l'ordre du jour de la réunion des ministres africains du Commerce, comme l'élaboration d'une feuille de route pour l'accord africain de libre-échange. Le Forum économique algéro-égyptien ayant abouti à la signature d'un accord de coopération entre la Caci et son équivalent égyptien, les homologues ne se sont pas empêchés d'exprimer leur satisfaction. La foire fut également un succès, particulièrement pour certaines entreprises. À titre d'exemple, Condor a signé des accords avec quatre entreprises égyptiennes pour la commercialisation de ses produits sur le marché égyptien et au Moyen-Orient. Djellab et l'ambassadeur d'Algérie en Égypte étaient présents à la signature. Condor n'a pas caché sa satisfaction et son ambition d'acquérir 10% de parts du marché du 3e pays le plus peuplé d'Afrique à l'horizon 2022. C'est dire les opportunités qu'offre ce marché. La Foire commerciale interafricaine est organisée par la Banque africaine d'import-export en partenariat avec l'Union africaine, et se tiendra jusqu'au 17 décembre. Elle se tiendra tous les 2 ans Elle a pour but de constituer une plateforme de rencontres pour permettre la signature d'accords commerciaux entre opérateurs africains, et ainsi stimuler le commerce intra-africain. Elle est destinée également à soutenir la mise en place de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine), dont l'accord a été signé en mars 2018. Pour rappel, la décision d'adopter cette zone de libre-échange a été prise en 2012, et les négociations concernant sa mise en place ont commencé à l'UA en 2015. Les négociations autour de sa création se poursuivent en marge de la réunion des ministres du Commerce africains. Djellab a indiqué que ces négociations avaient abouti sur de «bons résultats». Elles ont par ailleurs «bien avancé», selon le ministre du Commerce. La Zlecaf devrait contribuer à accélérer la mise en place de l'union douanière africaine, ainsi que de permettre la création d'un marché unique de plus de 1,2 milliard de personnes. Les ministres du Commerce des pays de l'Union africaine ont par ailleurs mis l'accent sur la formation, afin qu'une main-d'oeuvre qualifiée puisse voir le jour et qu'elle puisse être capable de lancer une industrie afro-africaine. Ils ont également appelé les pays qui n'ont pas signé l'accord à le faire dans les meilleurs délais. Selon Afreximbank, la faiblesse du commerce intra-africain, de l'ordre de 15%, s'explique par le déficit d'accès à l'information entre les différents opérateurs économiques du continent. D'où l'organisation de la foire. En comparaison, le commerce continental est de l'ordre de 59, 51% et 37% respectivement pour l'Europe, l'Asie et l'Amérique du Nord. Mais cette faiblesse ne s'explique pas seulement par l'accès à l'information. Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte. Les infrastructures portuaires manquent cruellement. Les navires également sont vieillissants. Les plates-formes logistiques sont défaillantes ou carrément inexistantes. Les infrastructures routières sont, quand elles existent, insuffisantes. Le réseau ferroviaire aussi doit être étendu. C'est ce qui explique un coût de transport des plus élevés dans le monde. Ce sont autant de pistes à exploiter pour améliorer le commerce intra-africain. De plus, la «période de grâce» de 5 ans que les pays s'accordent avant la libération du commerce des produits qu'ils jugent «sensibles» peut constituer une balle que la Zlecaf se tire dans le pied à la sortie du berceau. Surtout si celle-ci a la possibilité d'être prolongée. Elle ne deviendra plus une «période de grâce», mais plutôt un «coup de grâce».

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