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42 CENTRES POUR TOXICOMANES OUVERTS À TRAVERS LE TERRITOIRE NATIONAL

22.000 jeunes en cure de désintoxication

D'après une enquête portant sur 12.000 élèves des cycles moyen et secondaire, un élève sur cinq, au niveau national, consomme de la drogue.

Les chiffres sont glaçants! Ils renseignent sur l'ampleur que prend le phénomène de la drogue en Algérie. Les quintaux de cannabis saisis, mais aussi de quantités de plus en plus importantes de drogue plus dures comme la cocaïne, et les psychotropes renseignent sur les dégâts potentiels que ce marché florissant et juteux porte en son sein. Des narco-bombes de destruction massive qui visent essentiellement la frange la plus vulnérable de la société, la jeunesse. Pour lui ôter cette vitalité qui la caractérise. Un phénomène qui a pris l'allure d'une question de santé publique. Il n'est pas propre au pays. Il est mondial. Quel est l'état des lieux en Algérie? «Quelque 22.000 jeunes, à l'échelle nationale, suivent une cure de désintoxication dans les centres ouverts à cet effet», a indiqué le professeur Mohammed Chekali, directeur adjoint de la santé mentale au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Sur 22.000 toxicomanes pris au niveau des 42 centres ouverts sur le territoire national, on retrouve les différentes catégories d'âge et de classes sociales, a précisé ce responsable qui s'exprimait lors d'une rencontre organisée dimanche dernier à Tipasa par la direction locale de la santé à l'occasion de la semaine maghrébine de la santé scolaire et universitaire au niveau de l'hôpital psychiatrique de Nador. L'Algérie a adopté une stratégie nationale de lutte contre la toxicomanie. En quoi consiste-t-elle? Elle porte sur l'élargissement du réseau des centres de désintoxication pour le porter prochainement à 53 unités, la formation de 30 médecins spécialisés dans le traitement de la toxicomanie et l'organisation de sessions de formation continue de courtes durées au profit des médecins généralistes afin qu'ils puissent prendre en charge certains cas, a annoncé le directeur adjoint de la santé mentale au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Qu'envisage-t-elle pour préserver la population juvénile de ce fléau? «Cette stratégie prévoit également la coordination avec d'autres secteurs en vue de créer des conditions sociales favorables qui éloigneraient les jeunes du monde de la drogue, à travers notamment la lutte contre la déperdition scolaire et la désintégration de la cellule familiale et l'encouragement de la pratique du sport de proximité et scolaire», a assuré le conférencier. La rencontre a par ailleurs donné l'opportunité de livrer les chiffres d'une enquête menée en 2016, la plus récente, sur le sujet. Elle a porté sur un échantillon de 12.000 élèves des cycles moyen et secondaire de 426 établissements scolaires répartis sur 46 wilayas. Elle a ciblé des élèves âgés entre 15 et 17 ans qui ont répondu à 119 questions directes, relatives à l'ampleur de la consommation de tabac et des drogues. Cette étude a révélé que le phénomène de consommation de tabac et de drogues est une réalité en milieu scolaire. Il touche autant les garçons que les filles. Le cannabis arrive en tête des drogues les plus consommées, suivi des produits hallucinogènes...La sonnette d'alarme est tirée.

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