200 familles de Bouaâkadia relogées

La journée d'hier (lundi) a vu le lancement de la première opération de relogement de ce deuxième semestre de 2016, des 200 familles du bidonville de Bouaâkadia, dans la commune d'El Bouni, dans des appartements neufs, situés au nouveau pôle urbain d'El Kalitoussa, dans la daïra de Berrahal, avons-nous constaté sur place. L'opération qui s'est déroulée sous les yeux des autorités locales, chef de daïra, président du conseil communal populaire et directeur de l'Opgi, a vu le déploiement outre un important dispositif sécuritaire, d'immenses moyens humains et matériels à l'effet de permettre, voire de faciliter aux bénéficiaires des nouvelles habitations un déménagement serein.
Dès les premières heures de la matinée, les familles bénéficiaires des logements sociaux, et dans une ambiance bon enfant, ont entamé leur déménagement, effaçant ainsi une attente qui a trop duré, mais a été couronnée par une satisfaction qui vient s'ajouter à la joie de la célébration de la féte de l'Aid El Fitr. De plus, cette opération de relogement s'étalera sur deux jours et, sera suivie de la démolition totale des baraques du bidonville par les engins de la municipalité en présence des pouvoirs locaux et des services de sécurité qui veillent à tout éventuel dépassement. Actuellement, la zone d'El Bouni connaît une dynamique en matière de réalisation de logements destinés, en majorité, à la résorption de l'habitat précaire comme c'est le cas de Sidi Salem entre autres.
Par ailleurs, il est à signaler qu'après la finalisation de toutes les procédures, ce sont 3000 unités sociales, situées au niveau des pôles urbains de Boukhadra III, El Berka Ezarga, El Kalitoussa et Draâ Eriche, qui seront distribuées aux bénéficiaires des sept communes dont El Bouni, El Hadjar, Sidi Amar, El Eulama, El Chorfa, Oued El Anneb et Aïn El Berda, a rapporté une source de l'Opgi d'Annaba. S'agissant des communes de Berrahal, Aïn El Berda, les listes des bénéficiaires seront affichées incessamment, tout autant que les autres communes dans la wilaya, comme l'a déclaré Youcef Cherfa, wali d'Annaba. A l'exception du chef-lieu d'Annaba, dont les listes des bénéficiaires sont soumises à la vérification et l'étude des commissions en fonction du fichier national. Dans ce sillage, il convient de noter que les listes passées au peigne fin et présentées au chef de l'exécutif, le wali en l'occurrence, se sont soldées par l'élimination de 180 postulants du statut de demandeurs, dont la plupart à Oued El Aneb, avec 83 cas pour fausses déclarations. Ainsi, l'affichage des listes des bénéficiaires de la commune d'Annaba risque de connaître un retard, et ce jusqu'à la fin de l'année. Car et selon le premier responsable de la wilaya d'Annaba, «la vérification et la réactualisation des demandes de logements, à travers de minutieuses enquêtes, vise à éviter toute équivoque dans l'attribution, mais surtout à éviter les contestations lors de l'affichage des listes». Ainsi, faisant de la transparence son cheval de bataille, Youcef Cherfa adopte la politique de la «priorité».
En effet, seront les premiers bénéficiaires de relogement avant la saison des grandes pluies, ceux déclarés bénéficiaires sur les listes, et qui ont finalisé les procédures administratives, les occupants des habitations précaires et baraquements, les exclus par décisions de justice et autres cas sociaux, au niveau de Rizi Amor, Beni M'Hafeur et Joinauville, entre autres quartiers dans le chef-lieu de la commune d'Annaba. Ainsi, ce sont 12 000 unités sociales qui seront attribuées d'ici la fin 2016 aux ayants droit. Ces derniers auxquels le wali d'Annaba se dit veiller personnellement: «Je ne permettrai pas qu'un droit soit détourné au détriment d'un ayant droit et je suis là pour la protection des droits des citoyens et concrétiser la confiance qu'ils m'ont donnée», a-t-il affirmé dans l'une de ses déclarations. Insistant dans ce sens sur sa détermination à l'application de la politique de l'Etat, quant à la lutte, voire l'éradication totale et définitive des constructions illicites, devenues au fil des temps des concentrations d'habitations tentaculaires, défigurant l'aspect urbain d'Annaba, une détermination qui, signalons-le, s'est traduite d'ailleurs, par la démolition de plus d'une centaine de constructions illicites à Hadjer Eddis et Aïn Djebara dans la commune de Sidi Amar.