2 otages toujours aux mains d’Abou Zeïd

Deux des quatre otages européens enlevés au Niger en janvier dernier par Al Qaîda aux pays du Maghreb islamqiue sont aujourd´hui aux mains du groupe dirigé par le salafiste Abdelhamid Abou Zeid.
C´est ce qu´a affirmé vendredi à l´AFP une source diplomatique proche des négociations.
Les deux hommes, un Suisse et un Britannique, ont été enlevés le 22 janvier au Niger au même moment que les deux femmes, une Suissesse et une Allemande, libérées mercredi dans le nord du Mali par ce groupe terroriste. «La négociation pour la libération des deux femmes a été menée directement avec Abdelhamid Abou Zeid», a affirmé à l´AFP une source proche d´un diplomate européen.
Une négociation qui a abouti à «la dernière minute», selon cette même source, contrairement à celle portant sur la libération des deux diplomates canadiens disparus au Niger le 14 décembre, qui était aussi programmée.
Ces derniers n´étaient pas détenus par le groupe d´Abou Zeid mais par celui dirigé par Mokhtar Belmokhtar, représentant d´Al Qaîda dans la région sahélo-saharienne
L´enlèvement des diplomates canadiens, travaillant pour l´ONU, remonte à plus de quatre mois, lorsque Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Niger, et son collègue Louis Gay, avaient disparu au nord-ouest de ce pays, après une excursion dans une mine d´or exploitée par une société canadienne, à l´ouest de Niamey.
A quelques semaines d´intervalle, et précisément le 22 janvier, des hommes armés avaient surgi dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger pour s´emparer de quatre touristes européens, dont un couple de ressortissants suisses, une Allemande septuagénaire et un Britannique, qui rentraient d´un festival.
Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique (Aqmi) avait attendu quelques semaines avant de revendiquer ces enlèvements successifs dans un enregistrement posté sur le site Internet de la chaîne satellitaire d´Al Jazeera.
Quant à l´endroit de la détention des otages, c´est au nord du Mali, dans une zone frontalière désertique difficilement contrôlable du fait de son immensité. Des notables locaux ont joué un rôle important dans les négociations, selon une source malienne. Les ravisseurs avaient d´abord décidé de libérer les deux diplomates canadiens, a-t-elle souligné. Mais Bamako a exigé qu´ils relâchent également les deux femmes.
Selon une source proche du dossier, Aqmi avait d´abord demandé la libération d´islamistes mauritaniens détenus au Mali, puis celle d´islamistes arrêtés en Europe.
Par ailleurs, selon le porte-parole de la présidence malienne, les otages n´ont pas été libérés pour des problèmes de santé. «Ils ne doivent pas avoir de problème de santé particulier», a-t-on ainsi laissé entendre.