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ORAN

17 harraga interceptés

Le sauve-qui-peut continue. Les mesures draconiennes prises par l’Etat quant à la lutte contre la «harga», n’ont pas empêché les jeunes de prendre la mer.

Pas moins de 17 harraga ont été interceptés, hier, dans un état lamentable, à environ 20 mille nautiques au nord du large d´Oran, par l´unité 350 des gardes-côtes relevant du groupement territorial de la wilaya de Mostaganem. Ces jeunes, âgés de 19 à 35 ans, ont pris le départ, durant la nuit de mercredi à jeudi derniers, à partir de la plage dite, Sbiate, dans la wilaya de Aïn Témouchent. Ils sont tous originaires de la wilaya d´Oran. Ils se sont perdus en mer à la suite de la défaillance de leur embarcation. En effet, le moteur de cette embarcation est tombé en panne au large. Les intempéries et le froid glacial de la fin de semaine dernière ont eu raison des dix-sept aventuriers qui n´ont trouvé rien de mieux que de galérer en pleine mer en quête d´une issue salvatrice. Selon les premiers éléments de l´enquête, ces harraga tentaient de rallier la péninsule ibérique.
Le sauve-qui-peut a repris donc depuis ces derniers jours. Malgré l´étau qui se resserre davantage, les plages de la wilaya de Aïn Témouchent constituent le fief, par excellence, des réseaux spécialisés dans l´embarquement des candidats vers un avenir incertain. Au-delà des mesures annoncées par le département de Djamel Ould Abbès, les postulants à la mort continuent de braver les dents de la mer. La harga suit des courbes inquiétantes en ce sens qu´elle a gagné la quasi-totalité des plages de l´est et de l´ouest du pays. Plusieurs familles continuent de pleurer leur progéniture.
A Arzew, l´on a même observé la prière de l´absent tandis que l´Espagne a annoncé, dernièrement, l´incinération de quelque 600 cadavres alors que l´Italie considère que le phénomène est géré par des barons spécialisés. Les principales causes de ces actes suicidaires se résument à «la mal-vie, au chômage et à la quête d´un avenir meilleur sous les cieux de l´Europe». Il appartient aux sociologues de bien mener des études profondes à même d´expliquer ce phénomène qui ne tend à pas à régresser.
Les prises en charge annoncées en grande pompe, par le ministère de la Solidarité sont dérisoires, dénonce-t-on à Aïn Témouchent, lieu de naissance et fief incontournable du phénomène. Sur un total de plus de 140 cas de harraga recensés au niveau de cette wilaya, seuls 57, soit la moitié, ont été pris en charge et casés en leur octroyant la gestion des parkings et quelques petits métiers, déplore-t-on encore.

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