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ELECTIONS GÉNÉRALES HIER ET AUJOURD'HUI EN ITALIE

Vote crucial dans un pays frappé par l'austérité

Quatre grandes coalitions s'affrontent devant les 47 millions d'Italiens appelés aux urnes: l'une, centriste, dont celles menées par le chef du gouvernement sortant Mario Monti et Silvio Berlusconi.

Les Italiens, soumis à une sévère cure d'austérité depuis plus d'un an, élisent hier et aujourd'hui leurs députés et sénateurs, un scrutin observé à la loupe par l'Europe qui craint une instabilité politique dans la troisième économie de la zone euro. «L'Italie vote dans l'incertitude», titrait La Stampa, tandis que Il Fatto (gauche) notait que ce sont les hésitants (10% selon les derniers sondages) qui feront la différence, sous le titre «Les indécis décident». En milieu de journée, hier, le taux de participation s'élevait autour de 15%, en baisse par rapport aux précédentes élections, en 2008 à la même heure (plus de 16%), selon des estimations partielles du ministère de l'Intérieur. Le vote devait se poursuivre jusqu'à 21h00 GMT hier, et aujourd'hui jusqu'à 14h00 GMT. Quatre grandes coalitions s'affrontent devant les 47 millions d'Italiens appelés aux urnes: l'une, centriste, menée par le chef du gouvernement sortant Mario Monti, l'autre par son prédécesseur (centre-droit) Silvio Berlusconi, la troisième par le leader de la gauche Pier Luigi Bersani et enfin le trublion de la vie politique italienne l'ex-comique Beppe Grillo. M.Berlusconi a fait sensation malgré lui, assailli par trois féministes seins nus alors qu'il s'apprêtait à pénétrer dans son bureau de vote à Milan. Les trois femmes, au dos et à la poitrine ornés de «Basta Berlusconi» (Berlusconi, ça suffit), ont été interpellées avant d'avoir pu atteindre le Cavaliere. Le «professore» Mario Monti avait été le premier à voter, à Milan, la mine fermée et sans sourire, suivi à Piacenza (nord) d'un Bersani légèrement plus détendu. Selon les derniers sondages disponibles, le Parti démocrate de M.Bersani part favori avec près de 34% des intentions de vote, suivi du PDL de M.Berlusconi (30%). L'ex-comique et son mouvement Cinq étoiles (M5S) raflerait 17% des voix et M.Monti entre 10 et 12%. Mais la principale question porte sur la stabilité du futur gouvernement. Si M.Bersani semble assuré d'emporter la majorité à la Chambre des députés (où une seule voix de plus lui assure la majorité absolue des sièges), la situation est plus complexe au Sénat où tout dépend du poids des coalitions dans chacune des régions. Tout se joue dans quelques régions clés, notamment la riche Lombardie. Le pire scénario étant que l'Italie se retrouve ingouvernable, avec une majorité différente à la Chambre et au Sénat, hypothèse qui inquiète les marchés et partenaires de Rome. A Madrid, le journal El Mundo (centre-droit) s'inquiète d'un éventuel «bon résultat de Berlusconi», qui avait dû abandonner une «Italie au bord de l'abîme», tandis qu'El Païs (centre-gauche) remarque que «le risque d'ingouvernabilité a plané pendant toute la campagne». Mais selon les experts, l'hypothèse la plus probable est une alliance à terme entre MM.Bersani et Monti. La publication des sondages est interdite depuis quinze jours, mais des petits malins ont trouvé moyen de contourner la difficulté: profitant de l'actualité vaticane, avec la démission du pape Benoît XVI et la tenue prochaine d'un conclave, ils diffusent sur le net des sondages masqués avec pour héros «le joyeux cardinal de Piacenza (comprenez Bersani), l'explosif camerlingue de Gênes (Grillo) ou le volcanique cardinal lombard (Berlusconi).....Silvio Berlusconi, parti sous les huées en novembre 2011 en laissant une Italie au bord de l'asphyxie financière, a effectué une remontée spectaculaire dans les sondages, promettant non seulement de baisser les impôts mais de rembourser ceux payés l'an dernier... Il a réussi à talonner le leader de la gauche, jugé peu charismatique. Mario Monti pâtit des conséquences de la politique d'austérité qui a rétabli la confiance des marchés mais enfoncé le pays dans la récession. Beppe Grillo, dont les meetings ont rassemblé de véritables marées humaines, catalyse la rage d'Italiens victimes du chômage et de la récession.

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