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Turquie

Une «flotille de la liberté» pour Ghaza prête à appareiller

Une «flotille de la liberté» est prête à appareiller pour Gaza depuis le port turc de Tuzla (ouest) afin de forcer le blocus et d’apporter de l’aide à la population de l’enclave palestinienne. Au moins trois bâtiments transportant 5.000 tonnes de vivres, d’eau potable et d’aide médicale attendent le feu vert des autorités turques pour lever l’ancre depuis ce port sur la mer de Marmara, au sud d’Istanbul, si possible la semaine prochaine, ont indiqué les organisateurs hier. Quelque 280 militants, défendeurs des droits, avocats et médecins sont prêts à prendre place à bord, venus de plus d’une trentaine de pays dont les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la Norvège, l’Allemagne, l’Espagne ou la Malaisie. Devant la presse, ils ont réclamé la garantie de leur libre passage et un cessez-le-feu immédiat dans le territoire de Ghaza soumis au blocus et aux bombardements sionistes depuis le 7 octobre. Ann Wright, militante pacifiste et ancienne colonelle de l’armée américaine, qui a «démissionné en 2003 pour protester contre la guerre en Irak», a mis les autorités sionistes en garde: «Toute tentative d’arraisonner ou d’attaquer nos bateaux sera illégale», a-t-elle prévenu. «Nous représentons la société civile qui réclame la paix et la justice. Nous demandons au monde de garantir notre sécurité afin de livrer (les biens) de première nécessité à nos frères et soeurs de Ghaza», a ajouté Mme Wright.»Comme vous le savez, cette flottille n’est pas la première», a-t-elle glissé en référence à une précédente expédition restée célèbre. En 2010, une «flottille de la liberté» forte de huit cargos et transportant près de 700 passagers, de l’aide humanitaire et des matériaux de construction, avait pris la mer au départ d’Antalya (sud) pour tenter de forcer le blocus de la bande de Ghaza. Le 31 mai, une attaque sioniste d’un de ses bâtiments, le Mavi Marmara, avait fait dix morts et 28 blessés parmi les militants. Après cette agression, les relations entre Israël et la Turquie ont connu une succession de crises jusqu’au rétablissement des liens diplomatiques en août 2022.»Ce que le peuple palestinien endure actuellement est inimaginable», a insisté Mme Wright. «Le siège de Ghaza est illégal, c’est une forme de châtiment collectif qui constitue un crime de guerre». «Israël a attaqué notre flotte en 2010, tué dix de nos volontaires sans jamais avoir eu de comptes à rendre», a renchéri l’avocate américaine Huwaida Arraf, keffieh palestinien autour du cou.»Mais de la même façon que le siège de Ghaza est illégal, toute tentative d’Israël de nous attaquer ou tenter d’intercepter nos navires sera contraire au droit», a-t-elle insisté. La gynécologue-obstétricienne malaisienne Fauziah Mohd Hasan a remarqué que, pendant que l’escalade des tensions se poursuit entre l’Iran et Israël, «les tueries continuent à Ghaza».»Nous ne pouvons pas laisser Israël distraire le monde sur ce qui cause de plus en plus de morts, de maladies et de destructions à Ghaza», a plaidé le Dr Hasan, en évoquant les «plus de 50.000 femmes enceintes» dans l’enclave bouclée.»Nous savons que des femmes subissent des césariennes sans anesthésie, qu’elles donnent naissance à des bébés prématurés et trop petits, qu’elles ne peuvent allaiter en raison du stress», avance aussi la Malaisienne.

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