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NUCLÉAIRE NORD-CORÉEN

Trump paiera "cher" pour ses menaces, promet Kim

Donald Trump est un homme «mentalement dérangé» qui paiera «cher» pour ses menaces contre la Corée du Nord, a affirmé hier Kim Jong-Un, tandis qu'un de ses ministres évoquait un possible essai de bombe H dans le Pacifique.

Quelques heures après que Washington eut annoncé un renforcement des sanctions contre Pyongyang, le leader nord-coréen a livré une contre-attaque verbale très personnelle contre le président américain qui l'avait qualifié à la tribune des Nations unies d' «homme-fusée» et qui avait menacé la Corée de Nord de «destruction totale». Trump «m'a insulté, moi et mon pays, sous les yeux du monde entier, et a livré la plus féroce déclaration de guerre de l'histoire», a déclaré le leader nord-coréen, selon une dépêche de l'agence officielle nord-coréenne Kcna. «Je ferai payer cher à l'homme à la tête du commandement suprême aux Etats-Unis son discours», a-t-il ajouté deux jours après les propos belliqueux du président américain à l'ONU, qu'il a qualifiés d'«absurdité grossière sans précédent». La dépêche de Kcna était accompagnée d'une photo montrant Kim Jong-Un assis derrière un bureau et tenant une feuille de papier. «Je disciplinerai par le feu le gâteux américain mentalement dérangé», a-t-il poursuivi. En marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le chef de la diplomatie nord-coréenne Ri Yong-ho a déclaré aux journalistes que Pyongyang pourrait désormais envisager de faire exploser une bombe à hydrogène en dehors de son territoire. «Je pense qu'il pourrait y avoir un essai de bombe H d'un niveau sans précédent, peut-être au-dessus du Pacifique», a-t-il dit. «C'est à notre leader de décider, donc je ne sais pas bien», a-t-il toutefois ajouté.
Les déclarations incendiaires du dirigeant nord-coréen sont intervenues peu après que Donald Trump eut annoncé qu'il avait signé un ordre exécutif visant à interdire aux entreprises d'opérer aux Etats-Unis si elles travaillaient dans le même temps avec la Corée du Nord. Il s'agit de la dernière mesure en date pour tenter d'obliger la Corée du Nord à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique interdits, qui ont connu une spectaculaire accélération ces derniers mois. Après avoir lancé deux missiles intercontinentaux en juillet, la Corée du Nord a réalisé le 3 septembre un sixième essai nucléaire, affirmant avoir testé une bombe H susceptible d'être montée sur un missile. Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté dans la foulée un huitième train de sanctions contre Pyongyang.
Certains experts mettent en garde contre l'inefficacité apparente de ces mesures de rétorsion et les risques de la violence toujours plus grande des discours américain et nord-coréen. «Il y a des choses très dangereuses qui pourraient ressortir de tout cela. Il est temps de s'en écarter, plutôt que de contribuer à les rendre inévitables», a déclaré John Delury, de l'Université Yonsei de Séoul. Il a ajouté que le discours de Kim, qui s'exprime rarement à la première personne, s'adressait peut-être aussi aux Nord-Coréens. «Il dit à son pays que le président américain a déclaré aux Nations unies qu'il allait les détruire, mais qu'il ne le laisserait pas faire», a-t-il expliqué. Publiée hier par les journaux nord-coréens, la déclaration a aussi été lue à la télévision par la présentatrice star devant une image fixe de M. Kim à son bureau.
Cette séquence, montrée en boucle, comprenait également des images d'un missile géant sur un pas de tir et de militaires nord-coréens en colère brandissant leur poing et leur arme. «Les menaces répétées contre les Etats-Unis, et maintenant toute la communauté internationale» vont «renforcer notre détermination» contre les ambitions nucléaires nord-coréennes, a assuré de son côté le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
Donald Trump a donné son feu vert à d'éventuelles sanctions contre des «personnes et sociétés qui financent et facilitent les échanges avec la Corée du Nord» dans plusieurs domaines. Au-delà de l'unité affichée pour adopter les sanctions à l'ONU, les grandes puissances restent divisées sur la manière de mettre fin à la crise.

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