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POUR LA CIA, MBS EST «LE COMMANDITAIRE DU MEURTRE DE KHASHOGGI»

Trump annonce "un rapport complet"

Le président américain a évoqué un «rapport complet» des services de renseignements, sur la base des documents et autres preuves matérielles transmises par les autorités turques, rapport qui devrait être finalisé aujourd'hui même ou demain, au plus tard.

C'est au cours de sa visite à Malibu, en Californie, dans les zones ravagées par les incendies, que le président américain Donald Trump a évoqué lors d'un bref entretien avec les journalistes les derniers rebondissements de l'affaire Khashoggi. Suite aux révélations du Washington Post, journal pour lequel travaillait épisodiquement Jamal Khashoggi, on apprenait la veille que la CIA a déjà établi que «le commanditaire du meurtre» du journaliste saoudien au consulat d'Istanbul, le 2 octobre dernier, n'est autre que le prince héritier lui-même, Mohamed ben Salmane. L'information également relayée par le New York Times n'a été ni confirmée ni infirmée par la centrale de renseignements américaine. Prudent en la circonstance, le président Trump a simplement indiqué samedi que les Etats-Unis vont déterminer dans les prochains jours, vraisemblablement quarante-huit heures tout au plus, qui a tué le journaliste critique Khashoggi. Il a évoqué, à cet égard, un «rapport complet» des services de renseignements américains, sur la base des documents et autres preuves matérielles transmises par les autorités turques, rapport qui devrait être finalisé aujourd'hui même ou demain au plus tard, le président Trump ayant tour à tour mentionné «dimanche ou lundi», puis «lundi ou mardi».
Quelques heures auparavant, la porte-parole du département d'Etat américain, Heather Nauert, avait, pour sa part, affirmé que les Etats-Unis ne sont toujours pas parvenus à «une conclusion définitive» sur les responsabilités dans l'assassinat de Jamal Khashoggi. C'était là une réaction implicite aux articles du Washington Post et du New York Times, dans le but évident de démentir leur affirmation en lieu et place de la CIA., surtout que Mme Nauert a ajouté qu'il est «prématuré de désigner tel ou tel responsable». «Les récentes informations selon lesquelles le gouvernement américain a abouti à une conclusion définitive sont inexactes», a-t-elle même souligné dans un communiqué, tout en ajoutant que «nombre de questions sans réponses demeurent». On sait que cette affaire qui a bouleversé le monde est loin de révéler tous ses secrets. Par-delà le crime ignoble en lui-même, il y a des enjeux politiques et stratégiques majeurs. L'Arabie saoudite, engagée dans une guerre sans nom contre le voisin iranien, est également confrontée au rival turc dont le président Recep Tayyip Erdogan s'est imposé comme le chef de file des Frères musulmans, une mouvance honnie par les Wahhabites. Pour Ankara, c'est donc une occasion rêvée qui lui permet d'avoir à sa merci le royaume saoudien et de conforter d'autant son leadership dans la région moyen-orientale. Les dirigeants saoudiens sont peut-être dans une situation inconfortable, mais leur carte maîtresse reste prégnante. D'une part, ils ont l'atout du pétrole et les grandes puissances sont toutes concernées par cette arme. De l'autre, ils ont le carnet de chèques qui fait saliver tous les marchands d'armes, agenouillés aux portes du palais saoudien. C'est dire si les «menaces» évoquées, ici et là, ne sont pas de nature à empêcher le roi ou le prince héritier de dormir! Bien au contraire, la dynastie saoudienne traverse un moment «difficile» mais elle a les arguments qui lui permettent de passer outre la «recherche de la vérité» dont Erdogan, soutenu du bout des lèvres par Donald Trump, s'est fait le champion.

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