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Une «feuille de route complète»

Téhéran et Pékin signent un accord de coopération de 25 ans

«Nous pensons que ce document peut être très efficace pour approfondir» les relations sino-iraniennes, a dit M. Khatibzadeh à la télévision d’Etat, rappelant que ce projet remontait à la visite du président chinois, Xi Jinping, à Téhéran, en janvier 2016, et sa rencontre avec le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

L'Iran et la Chine signaient, hier, à Téhéran un accord de coopération stratégique et commerciale sur 25 ans, en discussion depuis plusieurs années. Cette «feuille de route complète», comportant des «clauses politiques, stratégiques et économiques» pour «25 ans de coopération Iran-Chine (...) a été signé hier», à l'occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, arrivé vendredi soir à Téhéran, a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Saïd Khatibzadeh. La Chine est le premier partenaire commercial de la République islamique d'Iran et était l'un des principaux acheteurs de brut iranien avant le rétablissement, en 2018, des sanctions américaines contre le secteur énergétique iranien, qui a diminué considérablement les exportations pétrolières de Téhéran. «Nous pensons que ce document peut être très efficace pour approfondir» les relations sino-iraniennes, a dit M. Khatibzadeh a la télévision d'Etat, en rappelant que la genèse de ce projet remontait à la visite du président chinois, Xi Jinping, à Téhéran en janvier 2016 où il a rencontré notamment le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. Téhéran et Pékin s'étaient alors «engagés à mener des négociations pour la signature d'un accord de coopération élargie sur 25 ans» et «de coopérer et avoir des investissements réciproques dans les différents domaines, notamment les transports, les ports, l'énergie, l'industrie et les services», selon un communiqué commun publié à l'occasion de cette visite. «Le gouvernement et le peuple iraniens cherchent, comme ils l'ont toujours fait, à élargir leurs relations avec des pays indépendants et fiables tels que la Chine», avait déclaré à l'occasion
M. Khamenei, jugeant «tout à fait correct et sage» le projet sino-iranien, également présenté comme un «partenariat stratégique global». L'accord devrait être signé à la mi-journée au ministère des Affaires étrangères iranien entre M. Wang et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
En juillet 2020, une polémique avait agité les réseaux sociaux iraniens après des propos tenus par l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad pour dénoncer les négociations en cours selon lui pour «un nouvel accord de 25 ans avec un pays étranger», à l'insu du peuple. Chahuté lors d'une intervention au Parlement, M. Zarif avait alors rétorqué qu'il n'y avait «rien de secret» dans les discussions en cours avec Pékin, promettant que la nation serait informée «lorsqu'un accord sera conclu». Jusqu'à ce jour, les grandes lignes de l'accord, qui ferait participer l'Iran au projet des Nouvelles routes de la soie, cher au président Xi Jinping, n'ont pas été dévoilées. Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine est l'un des partenaires de Téhéran au sein de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015. Depuis que les Etats-Unis se sont retirés de ce pacte en 2018 et qu'ils ont rétabli dans la foulée des sanctions punitives contre la République islamique, Pékin a plutôt affiché son soutien à Téhéran face à cette démarche unilatérale de l'ex-président américain, Donald Trump. La visite de M. Wang en Iran, quelques jours après s'être rendu à Russie, intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Moscou, Pékin et Téhéran d'un côté et les Etats-Unis de l'autre, depuis l'arrivée de Jo Biden à la Maison-Blanche en janvier.

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