BARRIÈRE DE GHAZA
Soutien d’Al Azhar
Le conseil de recherche islamique d´Al Azhar, la plus haute autorité de l´Islam sunnite, s´est dit favorable à la construction en cours par l´Egypte d´une barrière à la frontière avec la bande de Ghaza pour empêcher la contrebande avec le territoire palestinien. «C´est le droit légitime de l´Egypte de construire une barrière qui empêche les nuisances venant des tunnels construits sous Rafah», ville à cheval entre l´Egypte et la Bande de Ghaza, écrit le Conseil de recherche islamique dans un communiqué publié hier par le quotidien Al-Masri Al-Youm. Ces tunnels «sont utilisés pour la contrebande de drogue et autres marchandises qui menacent la stabilité de l´Egypte», ajoute-t-il. Selon les services de sécurité égyptiens, Le Caire s´est récemment lancé dans la construction d´une barrière souterraine à sa frontière avec le territoire palestinien, soumis à un strict blocus israélien depuis la prise du pouvoir par le mouvement islamiste Hamas, en juin 2007. L´Egypte participe aussi à ce blocus. Selon des informations de presse, cette barrière, qui pourrait atteindre 30 m de profondeur, doit empêcher la contrebande de marchandises de toute sorte entre l´Egypte et Ghaza, où vivent plus de 1,5 million de personnes, via les nombreux tunnels qui traversent la frontière. Les autorités égyptiennes maintiennent l´ambiguïté sur la nature des travaux en cours. Israël, qui a mené une agression meurtrière contre le Hamas dans la Bande de Ghaza l´hiver dernier, accuse les contrebandiers d´utiliser aussi ces galeries pour acheminer des armes. «Ceux qui s´opposent à la construction de cette barrière violent les commandements de la loi islamique», ajoute le communiqué du Conseil de recherche islamique, publié à l´issue d´une réunion à laquelle participait l´imam d´Al Azhar, Mohammed Sayyed Tantaoui, qui est nommé par le gouvernement. Selon le journal, un député islamiste, Hamdi Hassan, a porté plainte contre le président Hosni Moubarak, exigeant la fin des travaux de construction de la barrière.