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CRISE ENTRE LES DEUX CORÉES

Pyongyang menace d’une «puissante dissuasion nucléaire»

La Corée du Nord est prête à une «guerre sacrée de représailles», a déclaré l’agence officielle Kcna, citant la Commission de la défense nationale nord-coréenne.

La Corée du Nord a menacé hier, de recourir à une «puissante dissuasion nucléaire» face aux manoeuvres prévues en mer à partir d´aujourd´hui par les Etats-Unis et la Corée du Sud en riposte au naufrage d´un navire sud-coréen, à l´origine de nouvelles tensions dans la péninsule. La Corée du Nord est prête à une «guerre sacrée de représailles», a déclaré l´agence officielle Kcna, citant la Commission de la défense nationale nord-coréenne. Les Etats-Unis et leur allié sud-coréen prévoient d´effectuer à partir d´aujourd´hui des manoeuvres militaires à grande échelle en mer du Japon afin de faire pression sur la Corée du Nord, accusée d´avoir torpillé en mars la corvette sud-coréenne Cheonan. «Toutes ces manoeuvres guerrières ne sont rien d´autre que de pures provocations destinées à étouffer quasiment la République populaire démocratique de Corée par la force des armes», a ajouté Kcna. «L´armée et le peuple de la Rpdc vont s´opposer d´une manière légitime avec leur puissante dissuasion nucléaire aux exercices de guerre nucléaire les plus importants jamais organisés par les Etats-Unis et les forces de la marionnette sud-coréenne», affirme l´agence nord-coréenne. La Corée du Nord a promis vendredi une «réponse physique» aux représailles annoncées par les Etats-Unis, tandis que Washington appelait Pyongyang à se garder de tout acte «provocateur». Ces passes d´armes ont dominé la réunion du Forum régional sur la sécurité à laquelle ont participé vendredi à Hanoi la secrétaire d´Etat américaine, Hillary Clinton et le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Pak Ui-Chun. Les tensions se sont accrues dans la péninsule coréenne depuis le naufrage, le 26 mars, du Cheonan, dans lequel 46 marins sud-coréens ont péri près de la ligne de démarcation intercoréenne en mer Jaune. Washington et Séoul, s´appuyant sur les conclusions d´une enquête internationale, accusent le régime communiste de Pyongyang d´être responsable du naufrage. La Corée du Nord, soutenue par Pékin, nie avoir coulé le navire. Le 9 juillet, le Conseil de sécurité des Nations unies avait condamné l´attaque, tout en se gardant de pointer du doigt un pays en particulier. Dans une démonstration de force, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont annoncé mardi le lancement de manoeuvres navales qui seront, selon le ministère sud-coréen de la Défense, les premières d´une série de dix prévues sur plusieurs mois. Le premier exercice, qui doit s´achever le 28 juillet, mobilisera 8000 Américains et Sud-Coréens, une vingtaine de navires et sous-marins, dont le porte-avions George Washington, ainsi qu´environ 200 avions, dont le chasseur américain F-22, selon l´armée américaine. Mercredi, Hillary Clinton a également annoncé de nouvelles sanctions économiques et financières à l´encontre de la Corée du Nord, déjà sous le coup de nombreuses sanctions internationales depuis ses deux essais nucléaires de 2006 et 2009. En avril 2009, la Corée du Nord avait claqué la porte des pourparlers à six pays (Etats-Unis, deux Corées, Chine, Russie, Japon) entamés en 2003, qui visent à persuader Pyongyang de renoncer à ses programmes nucléaires. Mais l´universitaire sud-coréen Koh Yu-Hwan a mis en garde, hier, contre l´arme des sanctions, qui auront selon lui pour effet d´affaiblir encore l´économie nord-coréenne et d´aider le régime à renforcer sa mainmise sur la population. Les sanctions «fourniront au Nord une excuse pour justifier un contrôle plus étroit sur la population et aider à préparer la succession» du leader Kim Jong-Il à son troisième fils, Jong-Un, écrivait-il dans le journal sud-coréen Hankook Ilbo.

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