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PRÉSIDENTIELLE EN OUGANDA

Museveni favori

Le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, aborde en favori l'élection présidentielle de jeudi même si l'opposition, qui se présente une nouvelle fois en ordre dispersé, ne désespère pas de le pousser à un second tour inédit. Quelque 15 millions d'électeurs devront choisir entre Yoweri Museveni, âgé de 71 ans et en quête d'un cinquième mandat de cinq ans, et sept autres candidats, dont seuls l'opposant historique Kizza Besigye et l'ex-Premier ministre Amama Mbabazi représentent une réelle menace pour lui. Depuis son indépendance en 1962, l'Ouganda, pays enclavé d'Afrique de l'Est dont la population est estimée à 37 millions d'habitants, n'a jamais connu d'alternance politique pacifique. Près de la moitié des électeurs n'ont connu que Museveni comme président. Arrivé au pouvoir en 1986 - après avoir pris Kampala à la tête de son Armée de résistance nationale (NRA) et renversé l'autocrate Milton Obote - Museveni peut s'appuyer sur la puissance financière et le savoir-faire électoral de son parti, le Mouvement de Résistance nationale (NRM). Après avoir diminué au fil des élections (75% en 1996, 69% en 2001, 59% en 2006), le score de M. Museveni était remonté lors de la précédente élection en 2011 (68%). Mais plusieurs candidats de l'opposition avaient rejeté ces résultats et dénoncé des fraudes de la part du régime. Même si l'opposition s'est inquiétée de possibles violences et a accusé la police de brutalités, le gouvernement lui reprochant en retour de créer des milices armées, la campagne électorale a été plutôt calme. Le moment le plus tendu a eu lieu lundi avec une brève arrestation de Kizza Besigye, qui faisait campagne à Kampala, et la dispersion musclée par la police de ses supporteurs, qui s'est soldée par la mort d'une personne. Chef du Forum pour le Changement démocratique (FDC), M. Besigye avait affirmé par le passé qu'il ne se présenterait plus après ses défaites en 2001, 2006 et 2011, estimant qu'un scrutin libre et équitable était impossible en Ouganda. Mais il s'est laissé à nouveau tenter. Ancien médecin personnel de M.Museveni à l'époque du maquis, plusieurs fois ministre, Kizza Besigye a rompu avec le régime à la fin des années 1990. Il jouit d'un réelle popularité, notamment dans les villes, mais ne dispose pas de ressources comparables à celles de son ancien patient. Malgré de longues tractations, l'opposition a échoué à s'accorder sur une candidature unique. Elle espère tout de même pousser Museveni - auquel les sondages donnent une victoire au premier tour avec 51% des voix - à un second tour.

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