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Moscou juge "pas convaincantes" les accusations de Washington

Le chef de la commission des affaires étrangères à la Douma (chambre basse du Parlement russe), Alexeï Pouchkov, avait accusé les Etats-Unis d'avoir «fabriqué» ces informations.

Les accusations des Etats-Unis sur le recours à l'arme chimique par le régime de Bachar al-Assad en Syrie ne sont «pas convaincantes», a déclaré hier le conseiller diplomatique du Kremlin Iouri Ouchakov. «Nous le disons clairement: ce qui a été présenté par les Américains ne nous semble pas convaincant», a-t-il dit à des journalistes, indiquant qu'une rencontre avait eu lieu entre représentants russes et américains au cours de laquelle ces derniers avaient exposé leurs informations.
«La nature de ces informations ne peut être divulguée, évidemment. Mais je le répète, ce n'est pas convaincant», a ajouté M. Ouchakov.
La Maison Blanche a déclaré jeudi que le régime syrien avait eu recours à son stock d'armes chimiques dans des attaques qui ont fait jusqu'à 150 morts. Selon le renseignement américain, du gaz sarin notamment aurait été employé à échelle réduite contre l'opposition à de multiples reprises dans l'année écoulée. Hier matin, le chef de la commission des affaires étrangères à la Douma (chambre basse du Parlement russe), Alexeï Pouchkov, avait accusé les Etats-Unis d'avoir «fabriqué» ces informations. «Les informations sur l'usage par Assad d'armes chimiques sont fabriquées au même endroit que le mensonge sur les armes de destruction massive de (Saddam) Hussein» en Irak, a écrit Alexeï Pouchkov sur son compte Twitter. «Obama suit la même voie que George Bush», le précédent président américain qui avait lancé une opération militaire en Irak en 2003, a-t-il ajouté. «Quel intérêt aurait Assad à utiliser +en quantité réduite+ du gaz sarin contre les rebelles? Pourquoi? Pour donner un prétexte à une ingérence extérieure? Ce n'est pas logique», a-t-il encore écrit. M.Ouchakov s'est pour sa part refusé à ce stade à «faire un parallèle» avec les accusations lancées en 2003 par le secrétaire d'Etat américain de l'époque, Colin Powell, sur l'existence d'armes de destruction massives en Irak - qui ont été depuis battues en brèche. Il a en revanche estimé que la décision américaine d'accroître son aide aux rebelles compliquerait les efforts pour mettre fin au conflit qui a fait plus de 93.000 morts selon un nouveau bilan de l'ONU. Estimant qu'une «ligne rouge» avait été franchie en Syrie, les Etats-Unis ont annoncé jeudi un soutien militaire aux rebelles syriens, s'abstenant toutefois de détailler la forme que prendrait cette assistance militaire. Ils n'ont pas, à ce stade, annoncé de décision d'armer les rebelles face au régime syrien, évoquant simplement une augmentation de l'aide non létale et assurant qu'elle prendrait «des décisions à (son) propre rythme». «Bien sûr, si les Américains décident vraiment et réellement de fournir une aide plus importante aux rebelles, une aide à l'opposition, cela compliquera la préparation d'une conférence internationale» pour trouver une solution politique au conflit, a dit M.Ouchakov. Alors qu'on lui demandait si une décision du président américain Barack Obama d'armer les rebelles inciterait la Russie à procéder à ses livraisons de missiles S-300 à la Syrie, M.Ouchakov a répondu: «Nous ne parlons pas de ça pour l'instant». «Nous ne sommes pas en compétition sur la Syrie», a-t-il ajouté.

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