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PALESTINE À L'ONU

L'Etat hébreu bloque l'argent dû aux Palestiniens

Le gouvernement israélien a annoncé hier qu'il bloquait le transfert des taxes collectées par Israël au profit de l'Autorité palestinienne à la suite de l'octroi du statut d'Etat observateur à l'ONU à la Palestine.

Le ministre des Finances Youval Steinitz a annoncé, au début du conseil des ministres hebdomadaire, que 460 millions de shekels (environ 92 millions d'euros) qui devaient être transférés ce mois-ci seraient bloqués, ont précisé les médias israéliens. «Nous avons dit dès le début que le rehaussement du statut de la Palestine à l'ONU ne se produirait pas sans réaction de la part d'Israël», a déclaré M.Steinitz, dans des propos rapportés par la radio publique. «Je n'ai pas l'intention de transférer les taxes dues à l'Autorité palestinienne ce mois-ci. Elles seront utilisées pour rembourser les dettes dues par l'Autorité palestinienne à la compagnie nationale d'électricité israélienne», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, l'accession de la Palestine au rang d'Etat observateur aux Nations unies n'a pas déclenché de représailles financières du gouvernement américain, mais des mesures de rétorsions budgétaires contre les Palestiniens pourraient venir du Congrès. L'élévation de la Palestine au statut d' «Etat observateur non membre», ne doit entraîner, ont affirmé la Maison-Blanche et le département d'Etat, aucune «conséquences juridiques» - c'est à dire budgétaires et financières - à l'encontre des Palestiniens. La porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a assuré que son administration s'échinait toujours à «encourager le Congrès à débloquer les 495 millions de dollars de fonds pour les Palestiniens au titre de l'exercice budgétaire 2012». «Nous allons continuer d'essayer de soutenir l'Autorité palestinienne parce que cet argent lui permet d'administrer les Territoires, d'assurer la sécurité et de subvenir aux besoins du peuple palestinien», a promis la diplomate américaine. Sur ces 495 millions de dollars, 200 millions d'aide «urgente et directe» à l'Autorité palestinienne - en crise budgétaire chronique - sont bloqués par le Congrès depuis des mois, en dépit d'un feu vert donné en avril par le président Barack Obama. Malgré la bonne volonté affichée par l'exécutif américain, Lara Friedman, du centre de réflexion Americans for Peace Now, a dit redouter les conséquences de trois nouveaux amendements introduits dans une loi budgétaire qui doit être votée la semaine prochaine par le Sénat. D'après cette spécialiste, un premier amendement proposé par les sénateurs républicain et démocrate, Lindsey Graham et Chuck Schumer, pourrait effacer les 495 millions de dollars promis aux Palestiniens pour 2012 et les 440 millions qui devraient être versés pour 2013. Les élus américains ont toutefois posé une condition à cette éventuelle coupe budgétaire: il faudrait que la Palestine se serve de son nouveau statut à l'ONU pour poursuivre Israël devant la Cour pénale internationale (CPI). Le président palestinien Mahmoud Abbas a assuré vendredi qu'il ne le ferait qu'en cas d'agression israélienne. «Accorder à l'Autorité palestinienne le statut d'(Etat non) membre de l'ONU est un cauchemar pour le processus de paix» israélo-palestinien - au point mort depuis septembre 2010 - a dénoncé le sénateur Graham. Il a promis qu'aucun dollar du contribuable américain ne permette aux Palestiniens d'utiliser l'ONU et la CPI comme un «club politique» contre Israël.

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