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TROIS CASQUES BLEUS TUÉS ET DEUX BLESSÉS PAR L'EXPLOSION D'UNE MINE

Les soldats de l'ONU de nouveau visés au Mali

Trois Casques bleus de l'ONU au Mali ont été tués jeudi, et deux blessés, lorsque leur véhicule a heurté «une mine ou un engin explosif improvisé» dans le nord du pays, a indiqué la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

«Aujourd'hui (jeudi) vers 14h30 GMT, un véhicule de la force de la Minusma qui escortait un convoi logistique a heurté une mine ou un engin explosif improvisé sur l'axe Tessalit-Aguelhok», au nord de Kidal et non loin de la frontière avec l'Algérie, a précisé dans un communiqué la Minusma. «Suite à l'explosion, trois Casques bleus ont perdu la vie et deux ont été blessés, selon un bilan provisoire. Leur évacuation médicale a été effectuée sur la ville de Kidal», précise le communiqué. «Je condamne avec la dernière énergie de tels actes abjects ayant pour seul but de déstabiliser le pays et de porter atteinte au processus de paix en cours au Mali», a déclaré le chef de la mission de l'ONU par intérim, Koen Davidse, en présentant ses condoléances. La Minusma «reste déterminée à poursuivre ses efforts pour la consolidation de la paix au Mali», a-t-il ajouté, en rappelant que «les attaques visant des soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international».
Cette attaque survient après la visite dimanche des ambassadeurs des 15 pays siégeant au Conseil de sécurité de l'ONU du poste de commandement de la force antijihadiste du G5 Sahel à Sévaré, ville dans le nord du Mali. Cette force antijihadiste conjointe, formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie, doit lancer sa première opération à la fin du mois. Par ailleurs, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, organisation jihadiste née de la fusion de plusieurs groupes du Sahel, a revendiqué l'attaque ayant tué deux soldats maliens dans le nord du Mali dans la nuit de mardi à mercredi, a rapporté jeudi le centre américain de surveillance des sites jihadistes Site. Des hommes armés ont attaqué le village de Soumpi, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Niafunké, avait indiqué mercredi le ministère malien des Forces armées, faisant état d'un bilan de deux militaires tués et un blessé, ainsi que «deux à trois véhicules perdus». «Une brigade de moudjahidine a monté une attaque contre le camp de Sumpi, dans le cercle de Niafunké, qui garde (le site) de la société française Satom», indique le groupe jihadiste, lié à Al Qaïda, dans un communiqué cité par Site. «Après l'attaque surprise et des échanges de tir, au cours desquels au moins deux soldats ont été tués et d'autres blessés, tandis que les autres prenaient la fuite, le camp a été mis sous contrôle. Un véhicule et des armes, munitions et équipements militaires ont été saisis, et des véhicules militaires et civils ont été incendiés», ajoute le communiqué. Dans un communiqué séparé, également cité par Site, le groupe - Nusrat al-Islam wal-Muslimeen, de son nom original en arabe - a revendiqué une attaque le 23 octobre contre le camp de la gendarmerie du village Ouan, dans le centre du Mali, au cours de laquelle «deux gendarmes ont été tués et un autre blessé».
Ce nouveau groupe jihadiste est né de la fusion, annoncée le 2 mars, des groupes Ansar Dine d'Iyad Ag Ghaly, Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar et l'Emirat du Sahara, une branche d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il est dirigé par Iyad Ag Ghaly, dont le mouvement Ansar Dine a fait partie des organisations jihadistes ayant contrôlé le Mali durant près de 10 mois, à la faveur d'une rébellion touareg.
Les jihadistes avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques malgré la signature d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards. Face à la dégradation de la situation cinq pays de la région, le G5 Sahel, sont en train de mettre sur pied une nouvelle force conjointe avec l'aide de la communauté internationale.

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