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APRÈS LE BLOCAGE PAR LES ETATS-UNIS DE LEUR PROJET DE RÉSOLUTION

Les Palestiniens se tournent vers la CPI

L'appartenance à la CPI, rendue possible par l'obtention fin 2012 du statut d'Etat observateur à l'ONU, permettrait aux Palestiniens d'engager des poursuites contre des dirigeants israéliens.

Les Palestiniens ont signé mercredi leur demande d'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) où ils pourraient poursuivre les dirigeants israéliens pour «crimes de guerre», durcissant encore la confrontation avec l'Etat hébreu après l'échec de leur initiative diplomatique à l'ONU.
Le président Mahmoud Abbas a tiré les conséquences du rejet mardi par le Conseil de sécurité du projet palestinien de résolution fixant un terme à l'occupation israélienne; il a mis à exécution une menace ancienne et signé à Ramallah la demande d'adhésion de l'Etat de Palestine à la CPI, créée pour poursuivre les crimes les plus graves -génocides, crimes contre l'humanité et de guerre. L'appartenance à la CPI, rendue possible par l'obtention fin 2012 du statut d'Etat observateur à l'ONU, permettrait aux Palestiniens d'engager des poursuites contre des dirigeants israéliens, par exemple pour l'agression contre Ghaza en juillet-août 2014.
Pour la dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, après un vote «outrageusement honteux» à l'ONU, il faut désormais «protéger la Palestine et lui donner les moyens de forcer Israël à rendre des comptes». Poursuivre les Israéliens devant la justice internationale «est la prochaine étape, inévitable».
Dans cette optique, M.Abbas a signé 20 autres conventions ouvrant également la voie à l'offensive juridique que les Palestiniens entendent lancer contre Israël.
Mais même l'arme de la CPI pourrait être aléatoire. C'est au procureur auprès de la cour de décider ou non d'entamer un examen préliminaire, étape préalable à l'ouverture d'une enquête. Et les Israéliens ne se sont pas privés de souligner que la ratification du Statut de Rome, qui régit la CPI siégeant à La Haye, pourrait se retourner contre les Palestiniens eux-mêmes, dont certains pourraient aussi avoir à répondre de leurs agissements. Après une telle adhésion et son échec à l'ONU, l'Autorité palestinienne de M.Abbas n'aura quasiment plus qu'une carte à abattre: la rupture de la coopération sécuritaire avec Israël qui pourrait signifier la dissolution de cette institution.
En convoquant un vote à l'ONU à 48 heures seulement d'un renouvellement - a priori favorable à leur cause - du Conseil du sécurité, les Palestiniens ont essuyé un double échec après quatre mois d'efforts qui laisse observateurs et diplomates perplexes par la stratégie palestinienne. Les Palestiniens n'ayant obtenu que huit voix sur 15 (sur les neuf votes nécessaires), les Etats-Unis n'ont même pas eu à utiliser leur veto. Ce veto, un symbole sur lequel M. Abbas entendait capitaliser, notamment après l'échec d'un énième round de négociations sous l'égide des Etats-Unis, leur a échappé à une voix près: celle du Nigeria qui s'est abstenu alors qu'il s'était engagé, assurent les Palestiniens, à voter le texte. «Nous sommes déçus par l'abstention du Nigeria.
D'autres pays, comme la France et le Luxembourg, ont tenu leurs promesses», a affirmé un porte-parole de l'OLP, Ashraf Khatib. Israël a convoqué pour hier l'ambassadeur de France à Tel-Aviv pour qu'il «explique le vote» français. La Russie et la Chine ont voté en faveur du texte, alors que l'Australie et les Etats-Unis ont voté contre. Cinq pays, dont le Royaume-Uni, se sont abstenus.

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