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LES ETATS-UNIS POURSUIVENT LES BOMBARDEMENTS EN IRAK

Les frappes américaines se rapprochent de Baghdad

Les Etats-Unis ont élargi leur campagne de frappes aériennes en Irak en visant l'EI pour la première fois près de Baghdad, au moment où une trentaine de pays se sont engagés à lutter par «tous les moyens» contre ce groupe armé.

En Syrie, l'Etat islamique (EI) a abattu hier un avion militaire syrien qui était en train de bombarder Raqqa, le bastion du groupe jihadiste en Syrie, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH, basé en Grande-Bretagne) ne ONG. «Il s'agit du premier appareil abattu depuis le début des raids du régime contre eux (l'EI) en juillet et depuis l'instauration du 'califat'' fin juin» à cheval sur l'Irak et la Syrie, a souligné l'ONG. En Irak, la première frappe américaine près de Baghdad a visé une position de l'EI à Sadr al-Youssoufiya, à 25 km au sud-ouest de la capitale, selon un officier irakien. Ce bombardement avait vocation à soutenir l'armée irakienne «dans son offensive contre les terroristes» de l'EI, a précisé le Centcom, le commandement de l'armée américaine chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale. La ville de Sadr al-Youssoufiya est située au bord de l'Euphrate, entre le bastion jihadiste de Falloujah et la zone d'affrontements de Jurf al-Sakhr, où l'armée irakienne appuyée par des milices alliées ont du mal à y tenir ses positions. Une autre frappe américaine a détruit six véhicules de l'EI près de Sinjar, dans le nord de l'Irak, a encore indiqué le Centcom. Depuis le 8 août, les forces américaines ont mené au total 162 raids aériens contre l'EI, qui contrôle quelque 40% du territoire irakien ainsi qu'un quart de la Syrie. Le président Barack Obama avait dévoilé mercredi dernier la nouvelle stratégie américaine destinée à «affaiblir et, à terme, détruire» le groupe sunnite ultra-radical. Elle prévoyait un renforcement de la campagne aérienne en Irak et d'éventuelles frappes contre les positions de l'EI en Syrie, ce qui ne s'est pas produit jusqu'à présent. Les Etats-Unis mènent depuis une intense offensive diplomatique pour rassembler une coalition la plus large possible autour de ces objectifs. Cette mobilisation a commencé à se concrétiser lundi à Paris où, à l'issue d'une réunion de trois heures, 27 pays arabes et occidentaux et trois organisations internationales ont martelé que Daesh (acronyme arabe de l'EI) était «une menace non seulement pour l'Irak, mais aussi pour toute la communauté internationale». Ils se sont «engagés à soutenir le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh par tous les moyens nécessaires, y compris une aide militaire appropriée», selon le communiqué final. Aucun détail concret n'a cependant été donné sur ces engagements. La stratégie contre le groupe armé, «c'est bien plus que des frappes», a souligné le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a bouclé à Paris une tournée marathon qui l'a mené à Baghdad, Amman, Jeddah, Ankara et Le Caire. Les discussions devraient se poursuivre à New York le 19 septembre à l'occasion d'une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l'ONU.
Parmi les pays s'étant engagé, la France a procédé lundi à ses premiers vols de reconnaissance au-dessus de l'Irak avec des avions Rafale basés aux Emirats arabes unis. Le communiqué de la réunion de Paris n'a pas fait référence à la Syrie, le projet d'extension des frappes aériennes étant contesté tant par ceux qui craignent de renforcer le président Bachar al-Assad que par ceux qui soutiennent son régime, comme Moscou et Téhéran. L'Iran, qui n'avait pas été invité à Paris, a jugé illégitime la coalition, estimant que son objectif était de renverser le régime syrien.
Le gouvernement irakien a «regretté l'absence» de l'Iran, selon son ministre des Affaires étrangères Ibrahim al-Jaafari. Il a cependant affirmé que les portes n'étaient pas totalement closes. «Nous ne coordonnerons pas avec l'Iran, mais nous sommes ouverts à une discussion» diplomatique sur la lutte contre l'EI, a indiqué John Kerry. Washington et Téhéran parlent déjà de l'Irak en marge de leurs négociations sur le nucléaire iranien, dont la prochaine session se tient demain à New York. A Washington, la Chambre des représentants devrait débattre d'un plan autorisant le Pentagone à équiper et entraîner les forces rebelles syriennes «modérées», une autorisation réclamée par Barack Obama.

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