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J-4 pour le nouveau gouvernement tunisien

Les cartes maîtresses de Kaïs Saïed

A en croire le secrétaire général du Mouvement du peuple, Zouhair Maghzaoui, l'annonce de la composition du nouveau gouvernement tunisien devrait intervenir au plus tard à la fin de la semaine, c'est-à-dire vendredi prochain. Ce jour-là, Hichem Mechichi, désigné par le chef de l'Etat Kaïs Saïed, pour former son équipe de «compétences nationales indépendantes» devrait donc présenter à celui-ci la liste définitive des ministres appelés à gérer la phase délicate que traverse, actuellement, la Tunisie. Cette déclaration a été recueillie par les médias au sortir de la réunion qui a été consacrée à un ultime échange de vues entre Hichem Mechichi et plusieurs formations politiques dont Qalb Tounes, représentée par son président Nabil Karoui. C'est ainsi que le président du bloc de Qalb Tounes, Oussama Khelifi a indiqué, dans un statut publié le jour- même, sur les réseaux sociaux, que la formation du nouveau gouvernement «prend la bonne direction». Une appréciation qui a de quoi laisser perplexes les observateurs, tant elle suppose que Mechichi aurait lâché du lest après avoir constaté que sa démarche suscitait de vives critiques auprès des partis en vue au sein de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Mais, même si elle est particulièrement séduisante, cette option demeure peu crédible dans la mesure où le président tunisien Kaïs Saïed est intransigeant sur la mise à l'écart des partis par rapport aux affaires de l'Etat. Fort de l'expérience acquise au regard des compromissions et des interrogations qui ont jalonné le parcours du parti islamiste Ennahdha, maître absolu des secteurs clés de l'Intérieur et de la Justice, dans les gouvernements précédents, depuis 2011, Kaïs Saïed semble déterminé à couper l'herbe sous les pieds de la formation de Rached Ghannouchi ainsi que de ses alliés actuels, l'autre parti islamiste Al Karama et Qalb Tounes de l'homme d'affaires Nabil Karoui. Pour cela, il dispose de cartes maîtresses, le gouvernement Mechichi approuvé malgré tout ou la dissolution du Parlement synonyme d'une aventureuse dangereuse pour les partis en question. C'est dire combien les marges de manoeuvre de Hichem Mechichi vont se révéler étroites, pour peu qu'il soit réellement tenté de faire des concessions à ces partis, dans l'espoir de s'assurer leur soutien qui sera déterminant pour le vote de confiance, début septembre, au Parlement. De nombreux observateurs restent convaincus, quant à eux, que la nouvelle équipe gouvernementale est déjà listée, depuis de nombreux jours, au palais présidentiel, à Carthage, et que la cérémonie de proclamation qui doit impérativement avoir lieu avant le 24 août prochain ne sera qu'une pure formalité. Auquel cas, les choses sérieuses commenceront, dès le lendemain, pour un gouvernement Mechichi qui aura fort à faire pour asseoir sa crédibilité.

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