L'Expression

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L'OPÉRATION A EU LIEU À SFAX

Le Mossad éxécute un scientifique tunisien

Les services israéliens le créditent d'un savoir-faire suffisamment développé pour concevoir un drone d'attaque au profit du mouvement Hamas.

Un scientifique tunisien a été abattu à Sfax. Il a reçu six balles dont trois à la tête. Une exécution en bonne et due forme qui rappelle les méthodes des tueurs professionnels. Mohamed Zouari n'a pas le profil d'un agent secret ou d'un activiste politique. La presse tunisienne et israélienne qui rapportent cet assassinat, insistent sur les circonstances quelque peu troubles qui entourent cette affaire, d'autant que Zouari est connu des services secrets israéliens, à en croire la chaîne israélienne d'expression française, I 24 news.
L'élément qui fait dire aux observateurs que l'option de l'exécution est très vraisemblable, tient du profil de l'homme et des activités que lui attribuent les services secrets israéliens. En effet, ancien pilote, Mohamed Zouari est également ingénieur en aviation. Cette formation lui aurait permis de développer des drones d'attaques. Le fruit de ses recherches était destiné, dit-on, au mouvement palestinien Hamas. Le Mossad israélien connaît très bien l'homme et lui aurait même attribué le nom de code «L'ingénieur». De fait, il était étroitement surveillé et il semble que les Israéliens cherchaient le moyen de le «liquider». Cette thèse trouve objectivement plusieurs adeptes. Ceux-ci se recrutent parmi les médias tunisiens qui n'hésitent pas à pointer un doigt accusateur en direction du Mossad. Les spécialistes de ce pays mettent en avant le caractère précis et froid de cet assassinat et affichent la conviction que les auteurs sont «des éléments extérieurs».
Cela est d'autant plus évident que Zouari n'était pas expressément connu dans sa ville natale, où il s'était rendu pour quelques jours, pour visite familiale. Mais en Palestine, il était connu pour ses travaux sur les drones. Les services israéliens le crédite d'un savoir-faire suffisamment développé pour concevoir de pareils équipements. Sa proximité avec le mouvement palestinien, dont il ne cache pas le soutien, a conduit vraisemblablement à sa liquidation par le Mossad. Il aurait, en effet, donné un moyen stratégique au Hamas dans sa guerre contre Israël.
Au-delà de l'acte en lui-même qui renvoie aux méthodes expéditives des services de renseignement israéliens et également de l'entité sioniste elle-même qui pratique le terrorisme d'Etat depuis plusieurs décennies, les observateurs s'interrogent déjà sur cette facilité que semblent avoir des agents israéliens d'entrer en terre tunisienne, d'y pratiquer un attentat terroriste et de s'en tirer sans aucune égratignure. Ces interrogations trouveraient d'ailleurs leur justification dans la démission surprise du chef de la Sécurité nationale tunisienne. La relation entre les deux faits a été établie par les mêmes observateurs qui y voient une première conséquence à ce qui pourrait être qualifié d'une sérieuse faille de la sécurité en Tunisie. Ce précédent est, en effet, assez grave pour qu'il ne puisse pas passer inaperçu. Un autre fait vient apporter une lumière sur cette sombre affaire. Il s'agit de l'arrestation opérée par des forces de sécurité tunisiennes, de cinq suspects. L'opération policière déclenchée juste après l'exécution a permis de réaliser ces interpellations dans les heures ayant suivi l'événement.
Il est trop tôt pour conclure au succès ou pas de l'enquête policière, mais il est aussi évident que les auteurs de l'assassinat donnent la nette impression d'être des professionnels qui ont très bien calculé leur coup. De là à dire que cette affaire n'ira pas jusqu'au tribunal, il n'y a qu'un pas que de nombreux observateurs ont déjà franchi.

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