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LE PREMIER MINISTRE RUSSE AFFIRME

Le monde est entré dans une nouvelle Guerre froide

Dmitri Medvedev a ainsi martelé: «A-t-on vraiment besoin d'un troisième séisme mondial pour comprendre qu'il faut de la coopération plutôt que la confrontation?»

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a dressé hier un constat sombre des relations russo-occidentales, minées par la crise en Ukraine et le conflit en Syrie, estimant qu'elles étaient entrées dans une nouvelle guerre froide, tout en appelant au dialogue. «Ce qui reste c'est une politique inamicale (...) de l'Otan vis-à-vis de la Russie. On peut dire les choses plus clairement: nous avons glissé dans une période de nouvelle guerre froide», a-t-il déclaré à la Conférence de sécurité de Munich, un forum annuel de décideurs politiques. Revenant sur la politique de l'Union européenne de renforcement du partenariat avec d'ex-républiques soviétiques, M.Medvedev a estimé que l'Occident en avait exclu la Russie.
«Les responsables politiques européens ont cru que créer une soi-disant +ceinture d'amis+ aux frontières de l'UE serait une garantie de sécurité. Quel en est le résultat? Pas une ceinture d'amis, mais une ceinture d'exclusion», a-t-il jugé. Le partenariat avec l'UE est aux origines du conflit ukrainien qui a entraîné les profondes tensions russo-occidentales, les sanctions contre la Russie et le gel de nombreux espaces de dialogue. «Créer la confiance c'est difficile (...) mais nous devons commencer. Nos positions diffèrent mais elles ne diffèrent pas autant qu'il y a 40 ans quand en Europe il y avait un mur», a insisté
M. Medvedev. Dans ce contexte, il a cité «l'exemple éclatant» qu'a constitué la rencontre vendredi à Cuba entre le pape François et le patriarche russe Kirill «Avant cela, ces Eglises ne s'étaient pas parlées pendant des siècles».
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a lui affirmé que l'alliance «ne cherche pas la confrontation». «Nous ne voulons pas une nouvelle guerre froide mais notre réponse doit être ferme», a-t-il dit. «Nous voyons une Russie plus affirmée, qui déstabilise l'ordre régional européen», a-t-il ajouté, en référence au retour de la Crimée à la Russie et le conflit avec les séparatistes russophones dans l'est de l'Ukraine. Face à cette «nouvelle réalité», l'Alliance a opté pour «plus de défense» mais souhaite aussi «plus de dialogue» avec Moscou. Les alliés au sein de l'Otan ont décidé mercredi de renforcer la «présence avancée» de l'Alliance en Europe de l'Est avec des équipements lourds et des troupes alliées envoyées «par rotations» dans les pays de l'Est. «L'Otan a entrepris le plus grand renforcement de notre défense collective depuis des décennies pour prévenir toute agression ou intimidation. Pas pour faire la guerre mais pour la prévenir», a martelé M.Stoltenberg. Par ailleurs, en marge de la Conférence de Munich, une nouvelle rencontre entre représentants russe, allemand, français et ukrainien a eu lieu pour tenter de débloquer le processus de paix ukrainien prévu par les accords de Minsk signés en février 2015. Le ministre allemand des Affaires étrangères Franz-Walter Steinmeier a dit espérer qu'il était «clair pour les responsables à Kiev et Moscou, que nous n'avons plus beaucoup de temps».
La Russie reste accusée par les Occidentaux de soutenir militairement les rebelles ukrainiens, tandis que Kiev retarde selon Moscou une réforme devant accorder plus d'autonomie aux régions orientales. Revenant sur la Syrie, M.Medvedev a insisté sur l'engagement de son pays à faire réussir la trêve annoncée pour la semaine prochaine par les grandes puissances. «C'est difficile mais il n'y a pas d'alternative», a souligné M. Medvedev.

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