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Le monde confronté à sa pire crise depuis 1945

Le monde confronté à sa pire crise depuis 1945

30.000 morts en Europe à cause du Covid-19 Pour freiner la propagation de la pandémie, plus de 3,75 milliards de personnes, soit 48% de la population mondiale, sont appelées ou contraintes par leurs autorités à rester chez elles. « C’est la pire crise depuis la création de l’ONU », constate Antonio Guterres.

Le nouveau coronavirus a tué plus de 42.000 personnes dans le monde, dont les trois-quarts en Europe, et la pandémie, qualifiée par l'ONU de pire crise à laquelle l'humanité ait été confrontée depuis 1945, menace désormais de submerger les Etats-Unis.
Deuxième pays du monde le plus endeuillé par la pandémie, l'Espagne a annoncé, hier, avoir enregistré un nouveau record quotidien de 864 morts en 24 heures, passant la barre des 9.000 morts. Deux mois après la détection d'un premier cas de contamination dans le pays, l'Espagne redoute toujours de voir submergées les unités de soins intensifs qui travaillent déjà à la limite de leurs capacités. Depuis le début de la pandémie en décembre en Chine, plus de 830.000 cas ont été officiellement déclarés dans le monde, dont plus de la moitié en Europe, 186.000 aux Etats-Unis et plus de 108.000 en Asie. Pour freiner la propagation de la pandémie, plus de 3,75 milliards de personnes, soit 48% de la population mondiale, sont appelées ou contraintes par leurs autorités à rester chez elles. Non sans difficultés dans les zones les plus pauvres, comme en Afrique subsaharienne. En Chine, alors que le confinement est progressivement levé à Wuhan, berceau de la pandémie, les habitants vont déposer sur les tombes les urnes contenant les cendres de leurs proches. Ailleurs, on guette fébrilement le pic du taux de mortalité, annonciateur d'un reflux et d'un désengorgement des services de réanimation. En Italie, pays qui enregistre le plus grand nombre de décès (plus de 12.400 en un peu plus d'un mois), le confinement commence à produire des résultats «encourageants», après trois semaines.
Mais la péninsule a encore compté 837 nouveaux morts en 24 heures, et les médecins italiens s'inquiètent désormais des convalescents, qui quittent l'hôpital dès que leur vie n'est plus menacée, même s'ils sont encore contagieux. Certains sont envoyés dans des centres pour personnes âgées. En dépit des strictes mesures de protection édictées, des médecins évoquent «un massacre silencieux» dans ces structures. «Dans une guerre comme celle-ci, on ne peut se permettre de s'exposer à l'apparition de nouveaux foyers de contagion qui risquent de transformer ces centres de convalescence en ‘'bombes virales'' qui diffusent le virus», met en garde Raffaele Antonelli Incalzi, président de la Société de gériatrie italienne.
Près de 500 patients sont aussi morts du coronavirus dans les hôpitaux français, ces 24 dernières heures, soit une nouvelle hausse record, depuis le début de l'épidémie, qui porte le bilan total à 3.523 morts.
L'Iran lui a dépassé, hier, la barre des 3.000 décès. Mais ce sont les Etats-Unis, où près des trois-quarts des Américains vivent désormais confinés, qui risquent de devenir le nouvel épicentre de la pandémie. Le président Donald Trump a demandé à ses concitoyens de se préparer, à l'instar de l'Europe, à des semaines «très, très douloureuses». Un total de 4.076 décès ont été recensés hier, soit un chiffre multiplié par deux en trois jours, a annoncé l'Université américaine Johns Hopkins, dont les bilans font autorité. Plus de 40% de ces décès ont été enregistrés dans l'Etat de New York. La Maison-Blanche a présenté ses projections: selon elle, la maladie devrait faire entre 100.000 et 240.000 morts aux Etats-Unis avec les restrictions actuelles, contre 1,5 à 2,2 millions sans aucune mesure. A New York, une douzaine de tentes dressées dans Central Park se préparent à accueillir des malades. «On voit des films comme ‘'Contagion'' et on pense que ça ne se produira jamais, c'est vraiment surréaliste», dit-on en ce lieu emblématique de Manhattan devenu un hôpital de guerre. La Russie a annoncé hier avoir envoyé un avion chargé d'aide humanitaire aux Etats-Unis. Pour le chef des Nations unies, Antonio Guterres, la Terre vit sa «pire crise mondiale depuis que l'ONU a été fondée» il y a 75 ans. C'est, a-t-il dit, «la combinaison d'une maladie menaçante pour tout le monde et d'un impact économique conduisant à une récession sans précédent dans un passé récent».
Il existe désormais un risque de «pénurie alimentaire» sur le marché mondial à cause des perturbations liées au Covid-19 dans le commerce international et les chaînes d'approvisionnement alimentaire, ont averti des agences dépendant de l'ONU et l'OMC.

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