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L’autre Vietnam

50 % des Américains désapprouvent la guerre en Irak.50 % des Américains désapprouvent la guerre en Irak.

Depuis sept mois déjà qu´ils sont en Irak les 150.000 GI déployés, qu´ont fait les Aaméricains de ce pays meurtri par tant d´épreuves. L´ont-ils «libéré», sécurisé, reconstruit? la réponse est non. Pire, c´est tout le scénario du bourbier vietnamien qui s´y manifeste présentement. Et pour cause: l´état-major américain n´a pu en dépit d´un long séjour en territoire irakien, déterminer avec exactitude la nature de la résistance irakienne. Et c´est au terrorisme international que crie l´administration Bush plus que jamais décriée par une opinion américaine affreusement mutilée dans sa chair en voyant tomber quotidiennement les jeunes soldats en terre de Babylone, bien après la fin officielle des combats, le 1er mai dernier. Désarçonné par la guérilla urbaine en Irak et faisant face aux critiques, Bush accuse des «Baathistes et des terroristes étrangers» d´être derrière les attentats commis ces derniers jours à Baghdad. Celui de lundi a fait 43 morts et plus de 200 blessés. Tout en soulignant que l´Irak demeure un endroit dangereux, le président américain, affirme que son gouvernement entendait maintenir sa stratégie et ne se laisserait pas intimider. «Nous ne nous laisserons pas intimider», a-t-il affirmé juste après le sanglant attentat qui a fait suite à un autre perpétré la veille et qui aurait ciblé le maire-adjoint de Bagdad, Faris Al Asam, désigné par la coalition anglo-britannique l´été dernier. Faris Al Asam venait de rentrer de Madrid où il aurait pris part à la conférence des donateurs pour la reconstruction de l´Irak. Tandis que deux jours plus tard, un soldat américain a été tué dans une énième attaque à la roquette antichar RPG 4 dans la capitale irakienne. Ce décès porte à 114, le nombre de militaires américains tués, depuis l´annonce de la fin des opérations militaires majeures. Sachant que 99 GI sont morts, par ailleurs, hors-combat. D´autre part, à Bassorah, trois personnes, dont un soldat néo-zélandais, ont été blessés dans une attaque contre leur véhicule. Egalement visé par les attentats, le personnel humanitaire se voit «invité» par la commission européenne à rester «si possible» en Irak. Au moment où le secrétaire d´Etat américain, Colin Powell, appelle le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) et les autres agences humanitaires internationales à ne pas quitter l´Irak en estimant que leur travail était nécessaire. Cet enchaînement sans précédent des assauts anti-américains fait qu´aux USA, c´est toute la politique américaine d´invasion de l´Irak qui se voit remise en cause. Du coup c´est toute la cote de popularité du président Bush, qui se voit rétrécir comme une peau de chagrin. Selon un sondage américain, 50 % des Américains désapprouvent la façon dont leur pays mène la guerre en Irak. Alors que 47 % l´approuvent. En avril, juste après la chute de Bagdad, les opinions étaient favorables à 80 %. Jusqu´à présent, les Etats-Unis n´ont découvert aucune preuve de la présence d´armes de destruction massive alors que leur existence supposée a été présentée par l´administration Bush comme la justification majeure de la guerre, laquelle garde la priorité de son action pour l´Afghanistan et est très réservée quant à une action en Irak.

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