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Affrontements entre les forces turques et l’armée syrienne

La tension monte à Idlib

Ces combats entre soldats turcs et armée syrienne ont fait, hier, 17 morts dans le nord-ouest de la Syrie, faisant monter d’un cran les tensions entre Ankara et Moscou, le principal allié de Damas.

L’artillerie et l’aviation turques ont bombardé, hier, des positions du régime dans le nord-ouest de la Syrie, tuant au moins six soldats, en riposte à des tirs qui avaient fait quatre morts côté turc. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu’entre 30 et 35 soldats du régime avaient été tués. Mais l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG, a de son côté fait état de six soldats du régime tués. L’agence Sana a démenti tout décès dans les rangs de l’armée syrienne. «Nos avions F-16 et nos pièces d’artillerie sont en ce moment en train de bombarder des cibles définies par nos services de renseignement», a déclaré Erdogan lors d’une conférence de presse à Istanbul. Ces combats entre soldats turcs et armée syrienne ont fait, hier, 17 morts dans le nord-ouest de la Syrie, faisant monter d’un cran les tensions entre Ankara et Moscou, le principal allié de Damas. Il s’agit de l’incident le plus grave entre Damas et Ankara depuis l’intervention de la Turquie dans le conflit syrien en 2016 pour combattre le groupe Etat islamique (EI) et contrer l’avancée des forces kurdes près de sa frontière. Les confrontations directes meurtrières entre la Turquie, qui soutient des rebelles syriens, et les forces de Damas ont été très rares depuis le début de la guerre en 2011.Toujours dans le nord-ouest de la Syrie, où les forces du régime alliées à l’armée russe combattent des forces terroristes et des rebelles pro Ankara, neuf civils ont été tués, hier, dans des raids, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) qui n’a pas précisé qui était derrière les frappes. Les combats entre soldats syriens et turcs interviennent quelques jours après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé la Russie de «ne pas honorer» les accords bilatéraux visant à empêcher une offensive d’envergure du régime dans le nord-ouest du pays. Les combats d’hier ont commencé dans la nuit avec des tirs du régime sur des positions turques, selon l’OSDH. La Turquie a indiqué que cins soldats turcs avaient été tués et neuf blessés par des tirs d’artillerie du régime, affirmant que l’armée turque avait répliqué et «détruit plusieurs cibles». Au moins treize soldats du régime syrien ont été tués et vingt autres blessés dans l’attaque de représailles, selon l’OSDH. «Nous allons continuer de demander des comptes», a averti le président turc qui a demandé par ailleurs à la Russie de ne pas «entraver» la riposte turque. Le ministère turc de la Défense a précisé que les militaires visés avaient été envoyés à Idlib pour renforcer des postes d’observation turcs se trouvant dans cette région.Le porte-parole du parti de M. Erdogan, l’AKP, a estimé que le régime syrien avait attaqué les soldats turcs car il se sentait «protégé par le parapluie russe». Le ministère russe de la Défense a affirmé pour sa part que le groupe de soldats turcs effectuait des déplacements dans la zone de désescalade d’Idlib (...) sans en avoir averti la Russie. Ankara détient 12 postes d’observation dans la région d’Idlib dans le cadre d’un accord conclu avec la Russie visant à mettre fin aux violences dans ce dernier bastion dominé par des terroristes et des rebelles. Mais les forces syriennes ont intensifié depuis décembre leur offensive dans cette province et gagné du terrain. Elles ont repris mercredi la ville-clé de Maaret al-Noomane, dans le sud de la province d’Idlib, et se dirigent vers Saraqeb, elle aussi située sur une autoroute clé. Face à cette avancée, Erdogan avait menacé la semaine dernière de recourir de nouveau «à la force militaire».
Il avait aussi dit regretter que la Russie «ne respecte pas» les accords conclus entre les deux pays pour éviter une escalade.
La moitié de la province d’Idlib mais aussi des territoires adjacents dans celles d’Alep, Hama et Lattaquié, sont dominés par les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham, ex-Al Nosra, branche d’Al-Qaïda. La région abrite aussi d’autres groupuscules terroristes et des rebelles pro-turcs. Fort du soutien de Moscou mais aussi de l’Iran, le régime syrien a enchaîné ces deux dernières années les victoires contre les rebelles et les terroristes et contrôle désormais plus de 70% du territoire national, selon l’OSDH.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé samedi à cesser «immédiatement» les hostilités dans le nord-ouest de la Syrie, en se disant «profondément préoccupé» par l’escalade militaire.

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