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SIGNATURE DE L'ACCORD INTER-MALIEN HIER À BAMAKO

La paix toujours en ligne de mire

C'est précisément la revendication tenace de la CMA qui réclame la «reconnaissance officielle de l'Azawad comme une entité» gérée par une assemblée interrégionale, ainsi que l'intégration d' un quota de 80% de ressortissants de l'Azawad dans les forces de sécurité maliennes.

La cérémonie de signature de l'accord de paix et de la réconciliation a eu lieu hier à Bamako, en présence, notamment, du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, représentant du président de la République. Plusieurs chefs d'Etat africains et de nombreuses personnalités internationales ont participé également à la cérémonie.
Comme prévu, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) avait paraphé jeudi l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, lors d'une précédente cérémonie tenue à Alger en présence des membres de la médiation internationale, ouvrant par-là même la voie à la signature prévue à Bamako le vendredi 15 mai. La Médiation conduite par l'Algérie et composée de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l'Union africaine (UA), les Nations unies (ONU), l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, les Etats-Unis et la France aura pesé de tout son poids pour obtenir cette signature.
En vain puisque le jour-même du paraphe, la Coordination des Mouvements de l'Azawed (CMA) a joint au document une déclaration explicite de ses revendications réitérées, confirmant par-là même, tout en la justifiant, l'information selon laquelle elle ne procéderait à la signature officielle de l'Accord qu'au terme de la prise en compte de ses revendications. Or, l'Accord de paix et de réconciliation au Mali a bel et bien été paraphé par le gouvernement et les mouvements engagés dans la plate-forme d'Alger: le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et les Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).
Le fait que des membres de la CMA aient multiplié les déclarations contradictoires ont quelque peu affecté l'enthousiasme qui avait été suscité par le paraphe, comme en témoigne les propos de Sidi Brahim Oud Sidat: «un engagement a été pris par la médiation, pour qu'après le paraphe, il y ait des discussions sur nos demandes, relatives à des aspects politiques et sécuritaires», avait-il affirmé, ajoutant que «dès que ces demandes seront satisfaites, nous signerons l'accord». Une source avait indiqué que l'accord serait probablement signé par deux des cinq groupes de la CMA.
Cet Accord de paix et de réconciliation au Mali stipule la création d'Assemblées régionales tout en excluant, comme le souhaitait Bamako, toute idée d'autonomie ou de fédéralisme. C'est précisément la revendication tenace de la CMA qui réclame la «reconnaissance officielle de l'Azawad comme une entité» gérée par une assemblée interrégionale, ainsi que l'intégration d' un quota de 80% des forces ressortissants de l'Azawad dans les forces de sécurité maliennes. Si l'ensemble des mouvements de l'Azawed est unanime à saluer «le rôle important» de l'Algérie dans le cadre de cette Médiation, quelques-uns n'ont de cesse de souffler le chaud et le froid comme le porte-parole du Hcua (Haut conseil de l'unité de l'Azawed), Almou ag Mohamed, qui juge «certains aspects du document flous» et souhaite la poursuite des négociations pour «lever toute ambiguïté».
Même s'il existe quelques questions épineuses comme le traitement individuel de certains leaders rebelles qui interpelle, depuis plusieurs semaines, la médiation internationale, particulièrement divisée sur le cas, par exemple, d'Iyad Ag Ghaly. Le sort de celui-ci a été au coeur des derniers rounds de négociations. Comme aussi, la déclaration, jointe au paraphe par Bilal Ag Echérif, secrétaire général de la CMA, jeudi dernier, exprime bien des attendus que soulignent certains paragraphes exhortant à une «signature définitive et consensuelle de toutes les parties».
Apparemment, il reste encore un effort à consacrer pour sceller la paix définitive dans un pays voisin qui, par son instabilité et ses conflits, peut à tout moment impacter négativement la sécurité de notre propre pays, certaines des revendications des groupes qui composent la CMA étant en elles-mêmes des menaces dont il faut mesurer les tenants et les aboutissants.

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