L'Expression

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QUATRE ANNÉES APRÈS LA MORT D'EL GUEDDAFI

La Libye sombre toujours dans le chaos

Il avait réuni tous les pouvoirs entre ses mains, au point de se substituer à l'Etat et ses institutions.

La mort de Mouamar El Gueddafi, il y a quatre ans jour pour jour, fut atroce, autant atroce que fut son exercice du pouvoir pendant plus de quarante ans. Les images qui ont fait le tour de la Toile montrent comment les «rebelles» l'ont tiré des égouts pour ensuite le hacher au couteau.
Qui aurait pensé un jour qu'un jeune libyen ose faire au «guide» ce qui s'est fait ce jour-là. Ils l'ont par la suite allongé, dans exsangue pour mieux l'exposer au monde entier. Pourtant ces mêmes «rebelles» l'adulaient, depuis leur naissance; ils n'on jamais connu autre leader que lui; ils ont été bercés depuis leur jeune âge par ces discours révolutionnaires jusqu'au «printemps arabe» qui avait chassé son voisin Benali du pouvoir. De Benghazi est parti le premier groupe de contestataires, soutenus par les chancelleries occidentales. El Gueddafi a réagi énergiquement en envoyant chars et avions pour les mater. Mais le mouvement a pris de l'ampleur...L'Otan est entrée dans la danse en imposant l'interdiction de vol des chasseurs libyens. Aidé par la Ligue arabe, qui a voté une motion, l'Otan a aussitôt d'entrepris des bombardements jusqu'à amenuiser totalement les capacités de frappe des forces gouvernementales. Et les guérilleros ont pris le pouvoir à Benghazi, pendant que Tripoli est tombée entre les mains des islamistes de Benhadj puis de «Fadjr Lybia».
Depuis la fin de mandat du Conseil de transition, installé par les occidentaux et le Congrès national (parlement), les milices ont pris le dessus. Deux parlements se son constitués, l'un à Tripoli et l'autre à Derna (extrême Est), et les choses se sont gâtées, au point où plus personne ne sait où se situe le centre de gravité du nouveau pouvoir. Chacun pense qu'il a une légitimité plus que les autres, et s'emploie à agir en conséquence, comme le cas de l'ancien général Haftar, soutenu par l'Egypte, qui s'est autoproclamé chef des armées en déclarant la guerre aux milices de Benghazi, pour l'étendre ensuite à d'autres contrées. Entre temps tous les dialogues initiés par l'émissaire onusien, Bernardino Léon, soit à Alger,ou au Maroc ou en Suisse n'ont pas apporté leurs fruits; puisque chacun campe sur ses positions. Les raisons il faut les chercher dans la nature du régime qu'a laissé El Gueddafi. De son temps il n'y avait ni institutions, ni parlement, ni juridictions libres, ni opposition, ni multipartisme, ni presse libre. Il n'y avait que les «comités révolutionnaires», le «livre vert» et lui. Quand les visiteurs se rendaient à Tripoli, ils étaient orientés vers Bab Azziza, sa résidence qui s'étend sur des hectares au centre de la Capitale. Il leur montrait sa villa détruite par un obus américain, du temps de Reagan, avant de les conduire dans la tente - palais et il se mettait ensuite à déballer tout ce qui lui passait par la tête. Il était le guide, le président, le maître et le messie; il n'y a a pas un jour qui passe sans que le discours requinqué ne soit longuement diffusé sur les deux chaînes publiques, suivi de chants révolutionnaires. De son temps les Libyens avaient un sentiment de fierté à fleur de peau. A force de leur répéter que tous les autres, y compris les Arabes, ne valaient rien, il leur a inculqué le culte de sa personne pour compenser les défaites arabes devant Israël, jusqu'à l'affaire Lockerbie qui l'a rendu, en quelque sorte, vulnérable, puisqu'il a cédé devant l'énorme pression occidentale, doublée de l'embargo.

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