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Au Maroc, le gaz et le carburant sont quatre fois plus chers

La grogne atteint les sommets

La rue marocaine est en ébullition depuis plusieurs mois et les tensions ne cessent de croître au fur et à mesure que le pays s'enfonce dans une crise économique profonde. Samedi, de nouvelles manifestations ont secoué plusieurs villes marocaines où la protestation contre une flambée de prix jamais observée jusqu'ici provoque à la fois la colère et l'inquiétude des populations, une majorité de Marocains considérant que le gouvernement Akhannouch maintient une gestion catastrophique des affaires du pays.
Nombreux sont ceux qui s'insurgent contre un discours officiel trompeur qui tend à falsifier les risques graves auxquels est réellement confronté le Maroc, dans le domaine énergétique entre
autres.
La question du gaz et du pétrole est, en effet, devenue la préoccupation majeure non seulement des ménages mais également des organisations syndicales et corporatistes qui participent de plus en plus à la contestation dans les métropoles de Rabat et Casablanca, notamment. Le fait est que le Maroc ploie sous l'impact d'une inflation inédite, avec des hausses des prix vertigineuses que grève une baisse de la croissance chiffrée d'ores et déjà à 0,7% pour l'année en cours. Le mécontentement populaire a fait tache d'huile puisque ce sont plus d'une trentaine de villes marocaines qui expriment
désormais leur grogne et dénoncent avec force l'incapacité du gouvernement Akhannouch à juguler la crise actuelle dont souffre une majorité de citoyens, au demeurant indignés par la grande corruption qui prévaut dans les sphères dirigeantes et principalement au Makhzen.
Sous l'égide du Front social, un mouvement qui porte la revendication et annonce la tenue prochaine d'un rassemblement national à Casablanca, des réunions ont lieu au cours desquelles sont examinées «les caractéristiques les plus importantes de la situation actuelle qui combine des prix exorbitants et une oppression systématique des différents groupes sociaux en lutte» pour une vie décente.
C'est ainsi que doit avoir lieu, également, un rassemblement d'envergure dans la ville de Mohammadia, devant le siège de la raffinerie «la Samir» - unique raffinerie du Maroc dont l'activité a été suspendue, entraînant la perte de plus de 3 500 emplois - afin de condamner les mesures récemment intervenues comme la flambée des prix du carburant, multipliés par quatre! Les mouvements sociaux risquent de connaître une flambée au moins égale, car l'union marocaine du travail entend saisir l'opportunité de la Journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs, le 1er mai prochain.
Sous le slogan «arrêtez la série d'attaques contre la classe ouvrière», les organisations syndicales se veulent déterminées à affronter le chef du gouvernement Aziz Akhannouch qui,
disent-elles, ne cesse de «tromper tout un pays sur la question du gaz», un domaine dans lequel il a d'immenses intérêts. 

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