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Un imam et un archevêque pour des Assises en Guinée

La Cédéao revient à la charge

L'autorité de transition en Guinée, mise en place depuis septembre, a créé vendredi un Comité national des Assises (CNA) qui sera coprésidé par un imam et un archevêque en vue d'organiser une conférence de réconciliation d'une durée de six semaines. Le chef de cette autorité, le colonel Mamady Doumbouya a nommé, par décret, 31 personnes pour former le CNA dont des religieux, des juristes, des journalistes, des historiens, des sociologues, ou des personnalités du monde de la culture, a révélé vendredi soir la télévision nationale RTG. Le grand imam El hadj Mamadou Saliou Camara, professant à la grande mosquée Fayçal de Conakry, et l'archevêque de Conakry, Mgr Vincent Koulibaly, sont les coprésidents du CNA chargé de mener à bien le processus d'organisation desdites Assises et ce jusqu'au 29 avril prochain. Celles-ci ont débuté mardi dernier, et sont qualifiées de moment «historique».
Certains partis ont ainsi décidé de rester en marge de ce processus qu'ils disent ne pas vouloir cautionner parce que le colonel Doumbouya reste muet sur la durée de la transition malgré l'engagement de rendre le pouvoir à des civils élus.
C'est précisément cet enjeu qui motive la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui a adressé vendredi un ultimatum à la Guinée qu'elle menace de dures sanctions au cas où «un chronogramme acceptable de la transition» ne lui est pas soumis avant le 25 avril prochain. Comme en d'autres circonstances, elle accueille les Assises guinéennes avec le même scepticisme affiché lors des Assises de la refondation au Mali. Avant sa mise à l'écart par les militaires en 2021, l'ancien président guinéen Alpha Condé avait fait face à des mois de contestation durement réprimée pour un troisième mandat controversé.
Non contente de cette mise en garde de la Guinée, la Cédéao a également averti les autorités de transition au Mali et au Burkina Faso, affirmant que les sanctions déjà prises restent de mise et que d'autres vont arriver au cas où ses conditions ne seraient pas remplies.
Elle «engage les autorités de la transition à s'inscrire dans une période complémentaire de 12 à 16 mois» avant la tenue d'élections et le retour des civils au pouvoir à Bamako, avec un délai qui court à compter du 15 mars dernier. Les lourdes sanctions du 9 janvier sont maintenues, malgré la proposition de ramener la transition à 2 ans. S'agissant du Burkina Faso, la Cédéao exige toujours la libération de l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré, de façon «inconditionnelle et sans délai».
Et l'autorité burkinabè dispose du même délai que la Guinée, à savoir le 25 avril, pour soumettre un «chronogramme acceptable de la transition», faute de quoi des sanctions «économiques et financières» seront prises.
Et c'est un changement de ton car le Burkina n'était pas jusqu'ici confronté à une telle menace. Les trois pays sont, à des degrés divers, tributaires de crises socio-économiques et politiques, ainsi que sécuritaires pour le Mali et le Burkina sécuritaires et les conditions d'une sortie de ces crises sont difficiles à réunir, surtout avec l'ampleur des sanctions auxquelles ils doivent faire face.

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