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5 morts dans des Manifestations durement réprimées, hier, au Soudan

La botte d’al Burhane

Rien ne va plus au Soudan où les manifestations d'hier, contre le putsch du 25 octobre dernier, ont de nouveau été ponctuées par les tirs de grenades lacrymogènes auxquels les services de sécurité soudanais recourent systématiquement, faisant
5 morts. Face à des milliers de contestataires qui ont envahi, hier, les rues de Khartoum, bravant une répression qui affiche, à ce jour, un triste bilan de 24 morts, les autorités militaires ont totalement suspendu les communications, après avoir constaté l'inefficacité du blocage de l'Internet et des réseaux sociaux. C'est donc une véritable chape de plomb qui s'est abattu désormais sur un peuple soudanais dont la descente aux enfers n'est, hélas, pas terminée, malgré la scission du Soudan du Sud, méthodiquement orchestrée par les puissances occidentales et l'entité sioniste.
Le Soudan, ou ce qu'il en reste, est l'un des pays d'Afrique les plus pauvres du monde, contraint d'échanger des contingents de soldats contre des subsides à peine conséquents. Hier, les forces de sécurité qui surveillent en grand nombre la capitale Khartoum et sa soeur - jumelle Oumdurman ont fait pleuvoir des centaines de grenades sur les différents cortèges où on a relevé des blessés et des personnes affectées par les inhalations de gaz.
A peine sorti, en 2019, d'une dictature militaire qui a duré plusieurs décennies et fait le lit de l'islamisme radical, voilà que le Soudan découvre un coup d'arrêt brutal à une phase de transition dont on voyait bien qu'elle battait de l'aile, depuis quelques mois, déjà.
Le général al Burhane qui dirige le pays après avoir écarté les civils membres du Conseil souverain, les uns emprisonnés, d'autres en résidence surveillée, après avoir été neutralisés comme le Premier ministre Abdallah Hamdok, n'est guère impressionné par la contestation de la rue, pas plus qu'il ne l'est, semble-t-il, par les pressions de la communauté internationale ou de l'Union africaine. Chef autoproclamé d'un nouveau Conseil de souveraineté dont tous les membres militaires ou sympathisants sont issus du Conseil souverain défunt, il confirme le refus de rendre aux civils la parcelle de pouvoir concédée au lendemain de la chute de Omar El Béchir. Rafles et arrestations se multiplient, malgré les cris d'un peuple qui revendique une authentique rupture avec l'ancien régime incarné, disent les manifestants, par AbdelFatah al-Burhane. Cela suffira-t-il à endiguer le mouvement et à contraindre le pays à la résignation, comme il le fut à la normalisation avec l'Etat hébreu, moyennant son retrait de la liste américaine des Etats qui «soutiennent le terrorisme»? Al Burhane a, certes, libéré quatre ministres tout en jetant en prison nombre de personnalités civiles. Il a, surtout, rayé de la déclaration constitutionnelle de 2019 toute mention concernant les Forces de la Liberté et du Changement, fer de lance de la contestation civile qui a conduit à la chute du régime de Omar El Béchir.
On se demande pourquoi... 

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