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SYRIE

Idlib au coeur d'un nouveau round au Kazakhstan

La mise en place d'une «zone démilitarisée» à Idlib avait fait l'objet d'un accord le 17 septembre entre Moscou et Ankara pour éviter une offensive de grande ampleur du régime contre la région.

Des émissaires de l'Iran, de la Russie et de la Turquie ont entamé hier à Astana un nouveau round de pourparlers sur la Syrie, centré sur la situation à Idlib (nord-ouest), a annoncé le ministère kazakh des Affaires étrangères. Des délégations du gouvernement et de l'opposition syriennes participent également aux pourparlers, prévus sur deux jours, selon un communiqué du ministère. Outre la situation dans la province d'Idlib, les discussions doivent porter sur les conditions du retour des réfugiés et déplacés ainsi que la reconstruction après le conflit, a ajouté le ministère.
Les Nations unies doivent être représentées par l'envoyé spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui doit quitter ses fonctions fin novembre. La province d'Idlib, ultime grand bastion insurgé et terroriste confondus, en Syrie, fait l'objet depuis septembre d'une trêve négociée entre Moscou, allié du régime de Damas, et Ankara, parrain traditionnel des rebelles. Mais dimanche la Russie a mené dans la région d'Idlib des frappes aériennes -les premières en plus de deux mois- contre des positions «terroristes» en représailles à une attaque chimique présumée menée selon Damas à Alep, dans la province voisine.
La mise en place d'une «zone démilitarisée» à Idlib avait fait l'objet d'un accord le 17 septembre entre Moscou et Ankara pour éviter une offensive de grande ampleur du régime contre la région. L'accord devait entrer en vigueur mi-octobre mais sa mise en oeuvre a buté sur le refus des terroristes de déserter cette zone tampon. La région est depuis plusieurs semaines le théâtre de bombardements et d'affrontements sporadiques entre forces du régime et terroristes.
Dominés par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), émanation de l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, les terroristes contrôlent environ 70% de cette future «zone démilitarisée», selon l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'homme). Le nouveau round de pourparlers, qui doit s'achever jeudi, est le onzième depuis le début en janvier 2017 du processus d'Astana parrainé par la Russie, l'Iran -autre allié du régime de Damas- et la Turquie..
Le processus d'Astana a illustré le rôle incontournable de Moscou dont l'intervention militaire en septembre 2015 a permis au régime du président syrien Bachar al-Assad alors en mauvaise posture d'inverser la donne. Il a éclipsé les négociations parrainées par l'ONU, incapable de trouver une solution à la guerre qui a fait plus de 350.000 morts depuis mars 2011. Les Etats-Unis y ont parfois assisté comme observateur mais le représentant spécial de Washington pour le conflit syrien, James Jeffrey, a précisé la semaine dernière qu'ils ne participeraient pas à ce round.

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