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ALORS QUE L'OTAN ENVOIE DES AWACS EN POLOGNE ET EN ROUMANIE

Dialogue de sourds entre Russes et Occidentaux

Signe de l'extrême tension entre Russes et Américains, le chef de la diplomatie US John Kerry a de facto exclu de rencontrer son homologue Sergueï Lavrov tant qu'il ne serait pas d'accord sur le contenu des discussions.

Le dialogue de sourds entre Russes et Américains continuait mardi dans la crise ukrainienne où la Crimée avance à grands pas vers la sécession, à quelques heures d'une nouvelle apparition en Russie du président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch. Les forces pro-russes contrôlent désormais les points stratégiques de la péninsule ukrainienne, le Premier ministre Serguiï Axionov s'est autoproclamé «chef des armées» et les 2 millions de Criméens, majoritairement russophones, ont vu les chaînes russes remplacer les chaînes ukrainiennes sur leur poste de télévision.
La radio militaire ukrainienne a également cessé d'émettre, des cosaques en treillis et vestes fourrées fouillent tout voyageur arrivant à Simféropol en provenance du Nord. A la veille d'un déplacement à Washington du Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk qui va chercher l'aide de Barack Obama à cinq jours d'un référendum pour le rattachement de la Crimée à la Russie qui amputerait de facto l'Ukraine d'une partie de son territoire pour la première fois depuis son indépendance en 1991, l'incompréhension est totale entre Russes et Occidentaux. Le dialogue de sourds qui a succédé à l'intense activité diplomatique de la semaine dernière ne laisse pas présager d'une possible sortie de course.
Washington accuse Moscou de ne pas tenir compte des propositions sur la table pour sortir de la crise. Pour sa part, le Kremlin a lancé sa contre-offensive diplomatique avec une offre dont les détails n'ont pas été révélés. Dans les propositions occidentales, «tout était formulé dans le sens d'un prétendu conflit entre la Russie et l'Ukraine», a déclaré M. Lavrov, insistant sur le fait que les nouvelles autorités ukrainiennes étaient issues d'un «coup d'Etat» Signe de l'extrême tension entre Russes et Américains, le chef de la diplomatie amaéricaine John Kerry a de facto exclu de rencontrer son homologue Sergueï Lavrov tant qu'il ne serait pas d'accord sur le contenu des discussions. M. Kerry «a clairement dit qu'il accepterait des discussions centrées sur la désescalade de la crise en Ukraine si et seulement si nous voyons des preuves concrètes que la Russie est prête à parler de ces propositions», a déclaré le Département d'Etat. Sergueï Lavrov a déploré que son homologue américain ait décliné son invitation à se rendre à Moscou.
«Nous avons proposé qu'il vienne aujourd'hui, je crois, et nous étions disposés à le recevoir. Il avait donné son accord préliminaire. Puis, il m'a rappelé samedi et a dit qu'il souhaitait repousser» la visite, a accusé le chef de la diplomatie russe. Dans ce contexte tendu, le ministre ukrainien de la Défense Igor Tenioukh a indiqué qu'en conformité avec les instructions du président par intérim Olexandre Tourtchinov, les unités en état d'alerte «avaient rejoint les terrains militaires pour participer aux manoeuvres». «Les gens sont prêts à défendre leur Etat», a-t-il ajouté. Et l'Otan a annoncé l'envoi d'avions-radars Awacs pour des missions de reconnaissance au-dessus de la Pologne et de la Roumanie, dans le cadre de la crise en Ukraine voisine.
A New York, les membres occidentaux du Conseil de sécurité ont cherché en vain à accroître la pression sur la Russie à l'approche du référendum mais Moscou est resté inflexible, ont indiqué des diplomates. Il s'agissait de leur cinquième réunion à huis clos sur la crise ukrainienne depuis dix jours.

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